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Bourse Focillon

La bourse

La bourse Focillon est une bourse d’étude créée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, pour instituer des liens entre la France et les États-Unis. Elle porte le nom du grand historien de l’art Henri Focillon (Dijon, 1881-New Haven (Yale) 1943), directeur du musée des Beaux-Arts de Lyon, professeur à la Sorbonne, et dans différentes universités américaines à partir de 1932. Financée à son origine par le ministère des Affaires étrangères, elle est portée depuis 2010 par le ministère de la Culture, précisément par la délégation à l’inspection, la recherche et l’innovation (DIRI), au sein de la Direction générale des patrimoines et de l’architecture. Elle est placée sous l’égide du Comité français d’histoire de l’art.

La bourse Focillon est destinée à des jeunes chercheurs en histoire de l’art pour un projet nécessitant des recherches aux États-Unis. Elle est réservée les années paires à des candidats issus des universités, les années impaires, à des professionnels de la conservation.

Elle permet de séjourner pendant trois mois à Yale University (New Haven, Connecticut) et de poursuivre ses recherches en bénéficiant des excellentes conditions de travail qu’elle offre (en particulier les bibliothèques). Elle donne aussi la possibilité de nouer des contacts avec les musées et les universités américains (Yale est proche de New York, Hartford, Boston, Baltimore, Philadelphie, Washington…). Exceptionnellement un mois peut être passé aux États-Unis en dehors de Yale, en lien avec le projet.

 

ARTICLE 1 – Modalités d’attribution. La bourse Focillon est décernée tous les ans à un jeune chercheur en histoire de l’art par le Comité français d’histoire de l’art (CFHA) sur décision du jury réuni pour examiner les candidatures.

ARTICLE 2 – Conditions d’attribution. Les années paires, la bourse Focillon est offerte à des docteurs en histoire de l’art, sans exclusive de domaine ou de période, résidant en France. Les candidats devront être engagés dans l’enseignement et la recherche, au sein de l’université ou d’une institution française, sans forcément être titulaires.

Les années impaires, la bourse Focillon est offerte à des professionnels du patrimoine liés à des institutions françaises (conservateur du patrimoine, attaché de conservation, restaurateurs porteurs d’un projet de recherche, personnels scientifiques travaillant dans le milieu du patrimoine)  pour un projet de recherche en histoire de l’art (y compris les études muséologiques  ou d’histoire du patrimoine).

La limite d’âge est fixée à 40 ans.

ARTICLE 3 – Montant. Le montant de la bourse Focillon est de 10 000 euros pour trois mois.

ARTICLE 4 – Jury. Le jury de la bourse Focillon est composé de cinq membres, dont au moins deux appartiennent au conseil exécutif du CFHA, et un au ministère de la Culture.

Le jury remet un rapport expliquant le choix du lauréat et le classement d’un ou deux candidats pouvant lui être substitués en cas de désistement.

ARTICLE 5 – Modalités de candidature. Les candidats adresseront au président du CFHA par courriel (presidence@cfha-web.fr), une lettre de candidature et un projet de recherche (environ 10 000 signes incluant indication des sources et bibliographie), accompagnés d’un bref curriculum vitae, d’une liste de leurs travaux et publications, et, éventuellement, de lettres de soutien. Ils feront également parvenir ces documents en version numérique au secrétariat du CFHA (secretariat@cfha-web.fr).

ARTICLE 6 – Obligation de la personne lauréate. Le lauréat s’engage à effectuer un séjour de trois mois aux États-Unis a priori dans l’année calendaire suivant celle de l’annonce du prix, dont au moins deux mois à l’université de Yale, si possible dans la période des cours universitaires (février-avril, septembre-novembre). Il remet au président du CFHA un rapport d’environ 5000 signes sur les recherches accomplies dans l’année de son séjour.

ARTICLE 7 – Modalités de publication de la bourse. L’annonce de la bourse est publiée en mars-avril chaque année sur le site du CFHA et sur celui du ministère de la Culture et est diffusée par différents moyens. Elle comprend la liste des membres du jury, la date de remise de dossiers, et précise à quelle catégorie (« universitaires » ou « conservateurs ») la bourse s’adresse selon l’année.

 

Les lauréats des dernières années

La bourse Focillon, décernée pour 2019 à un conservateur, a été accordée à Isolde Pludermacher, conservateur en chef au Musée d’Orsay, pour son projet intitulé Édouard Manet sous l’œil d’Adolphe Tabarant. (recherche sur les archives Tabarant à la Pierpont Morgan Library, au Loria Center de Yale University et dans les collections américaines).

La bourse Focillon, décernée pour 2020 à un universitaire, a été accordée à Damien Delille, maître de conférence à l’Université Lyon 2 Louis Lumière, département Histoire de l’art et archéologie, pour son projet intitulé Japonisme vestimentaire et circulation des textiles asiatiques entre l’Europe et les Etats-Unis (XIXe-XXe siècle).

La bourse Focillon, décernée pour 2021 à un conservateur, a été accordée à Michaël Vottero, conservateur en chef à la DRAC Bourgogne-Franche-Comté, conservation régionale des monuments historiques, pour son sujet intitulé La réception de la peinture de genre française aux Etats-Unis durant le Gilded Age.

La bourse Focillon, décernée pour 2022 à un universitaire a été accordée à Hélène Valance, maîtresse de conférences en études américaines à l’Université de Bourgogne Franche-Comté, UFR Sciences du Langage, de l’Homme et de la Société (SLHS). Son projet porte sur les représentations de l’histoire nationale dans la culture visuelle et matérielle américaine du long 19e siècle.

La bourse Focillon, décernée pour 2023 à un conservateur a été accordée à Corentin Dury, conservateur du patrimoine au musée des beaux arts d’Orléans, pour un sujet de recherches intitulé : Des Lorenzetti à Sassetta, pour une étude renouvelée des polyptyques du second Trecento siennois (1348-1422).

Le jury était composé de Jannic Durand, président; Pascal Liévaux, Sophie Mouquin, Julie Ramos, Mercedes Volait.

Les lauréats

  • 2023 : Corentin Dury pour un sujet intitulé : Des Lorenzetti à Sassetta, pour une étude renouvelée des polyptyques du second Trecento siennois (1348-1422).
  • 2022 : Hélène Valance pour son projet sur les représentations de l’histoire nationale dans la culture visuelle et matérielle américaine du long 19e siècle.
  • 2021 : Michaël Vottero pour son sujet intitulé La réception de la peinture de genre française aux États-Unis durant le Gilded Age.
  • 2020 : Damien Delille pour son projet intitulé Japonisme vestimentaire et circulation des textiles asiatiques entre l’Europe et les Etats-Unis (XIXe-XXe siècle).
  • 2019 : Isolde Pludermacher pour son projet intitulé Édouard Manet sous l’œil d’Adolphe Tabarant.
  • 2018 : Arianna Esposito pour son projet Éloge des mains : peintres et potiers en Italie archaïque. L’apport des collections américaines : New York, Boston, Chicago, Philadelphie.
  • 2017 : Mathilde Schneider pour son projet : Origine ethnographique des collections publiques nord-amérindiennes en France.
  • 2016 : Thierry Laugée pour son projet : Une fenêtre ouverte sur la faune. Photographie zoologique et taxidermie (1853-1940).
  • 2015 : Vincent Delieuvin pour son projet : Original, copie, dérivation. L’œuvre de Léonard de Vinci à travers les reprises de ses suiveurs. Étude des œuvres léonardesques conservées dans les collections publiques des États-Unis.
  • 2014 : Jérémie Koering pour son projet de recherche Meyer Schapiro et la pensée graphique : recherche sur le rôle du dessin dans l’enquête historique et dans l’élaboration d’une réflexion en histoire de l’art.
  • 2013 : Sébastien Chauffour pour son projet Correspondance entre Henri Focillon et André Chastel.
  • 2012 : Pierre Sérié pour son projet Anti-modernes et Nouveau Monde : la face cachée des relations franco-américaines (1919-1939).
  • 2011 : Valérie Thomas pour ses recherches sur Le verre Art Nouveau dans les collections nord-américaines.
  • 2010 : Jean-Marie Guillouët pour ses recherches sur La sculpture médiévale dans la péninsule Ibérique et en France et sur les transferts artistiques à l’époque gothique.
  • 2008 : Valérie Bajou pour son projet sur le catalogue raisonné du peintre Antoine Jean Gros.