CIHA – congrès de Lyon – 2024

36e Congrès du Comité International d’Histoire de l’Art – CIHA – 2024

Rendez-vous du dimanche 23 juin au vendredi 28 juin 2024

Centre de Congrès de Lyon

 

Le 36e Congrès mondial d’histoire de l’art est organisé en partenariat entre le comité français d’histoire de l’art (CFHA), l’Institut national d’histoire de l’art (INHA) et le Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (LARHRA).

Le thème retenu est Matière Matérialité.

Si les questions de la matière et de la matérialité n’ont été abordées que de manière implicite et partielle lors des précédents récents congrès du CIHA, le regain d’intérêt et le renouvellement de la recherche qu’elles suscitent leur donnent leur pertinence comme thématique fédératrice susceptible de mobiliser l’ensemble de la communauté internationale des chercheurs en histoire de l’art.

Matière et matérialité sont inhérentes à la conception, à la production, à l’interprétation et à la conservation des artefacts dans toutes les cultures et à toutes les époques. Ces dernières décennies, ces notions ont donné lieu à plusieurs remises en cause théoriques.

La matière n’est plus abordée comme une réalité inerte, mais comme une réalité en prise à des transformations infinies, un monde de flux et dotée d’agentivité ;

Le concept de matérialité prend en compte tous les processus – techniques, culturels et sociaux – qui sous-tendent la réalisation et la perception matérielle des œuvres d’art.

Ce thème offre ainsi l’occasion d’un dialogue interculturel et interdisciplinaire fructueux sur des questions qui favorisent une perspective transversale à l’intersection des approches et des méthodologies.

En outre, elle ouvre à des questionnements très actuels, en phase avec des enjeux sociétaux de premier ordre, liés au tournant numérique, à la mondialisation et aux défis environnementaux.

Matière Matérialité Matter Materiality Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site internet dédié au congrès du CIHA Lyon 2024.

 

Calendrier prévisionnel des appels à sessions et à communications

  • Décembre 2020 : Présentation au bureau du CIHA du projet d’organisation de l’édition lyonnaise de 2024
  • Février-Avril 2022 : Premières réunions plénières du comité scientifique
  • 21 juin 2022 : première réunion du comité de pilotage
  • 26 septembre – 25 novembre 2022 – prolongation au 6 décembre 2022 : appel à présidence de sessions
  • Février-Mars 2023 : sélection des sessions par le comité scientifique
  • Juin à septembre 2023 : appels à communication préparés par les présidents de sessions et validées par le comité scientifique
  • Septembre à Novembre 2023 : sélection des propositions par les présidents de sessions
  • Décembre 2023 : communication du résultat des sélections des communications.

Organisation du congrès de Lyon - 2024

Soutenue par l’assemblée générale du CFHA du 18 janvier 2018, la candidature française a été validée par l’assemblée générale du CIHA du 11 mars 2019 à Tokyo. Le 3 septembre 2019, lors du congrès de Florence du CIHA, une réunion du Board du CIHA avec les porteurs scientifiques lyonnais a permis de confirmer les premières grandes orientations scientifiques et organisationnelles.

Comité scientifique

Le comité scientifique comporte une vingtaine de membres. Il est composé pour moitié de membres français et pour moitié de membres internationaux. Trois réunions plénières du comité scientifique sont prévues de 2022 à 2023. Son rôle consistera à définir la politique scientifique générale du congrès, à veiller à l’organisation des appels à sessions et à communications et à établir la programmation des manifestations scientifiques.

Comité de pilotage

Ce comité assurera la coordination générale, au nom des tutelles et parties organisatrices, et veillera au bon déroulement de l’organisation du congrès : programmation d’ensemble, relations avec les tutelles, relations avec les financeurs, budget, communication, mécénat, conventions, publication des actes.

Comité d’organisation

Consacré aux aspects opérationnels, logistiques et techniques sur le terrain, le comité d’organisation sera composé en grande partie de collègues lyonnais et de représentants des partenaires.

Le comité scientifique - CIHA - Lyon - 2024

Le comité scientifique définit la politique scientifique générale du congrès, veille à l’organisation des appels à sessions et à communications et établit la programmation des manifestations scientifiques.

 

Les membres du comité scientifique

  • Pascal BERTRAND, Université Bordeaux Montaigne, Département d’Histoire de l’Art et Archéologie, PESSAC, France
  • Hamady BOCOUM, Musée des Civilisations noires, DAKAR PONTY, Sénégal
  • Roberto CONDURU, Southern Methodist University, Meadows School of the Arts, DALLAS, TX, États-Unis
  • Ariane DOR, DRAC Occitanie (conservation régionale des monuments historiques), TOULOUSE, France
  • Finbarr Barry FLOOD, New York University, Institute of Fine Arts, NEW YORK, NY, États-Unis
  • Émilie GIRARD, Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (MUCEM), MARSEILLE, France
  • Charlotte GUICHARD, CNRS, Institut d’histoire moderne et contemporaine, PARIS, France
  • Hanna B. HÖLLING, University College London, LONDRES, Grande-Bretagne
  • Éléonore KISSEL, Musée du quai Branly – Jacques Chirac, PARIS, France
  • Bertrand LAVEDRINE, Centre de Recherche sur la Conservation (CRC), PARIS, France
  • Ann-Sophie LEHMANN, University of Groningen, Faculty of Arts History,  GRONINGEN, Pays-Bas
  • Valérie NEGRE, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, PARIS, France
  • Isabelle PALLOT FROSSARD, Fondation des Sciences du Patrimoine, PARIS, France
  • Antoine PICON, Harvard University, Graduate school of Design, CAMBRIDGE, MA, États-Unis
  • Béatrice QUETTE, Musée des arts décoratifs, PARIS, France
  • Yiyang SHAO, Central Academy of Fine Arts, BEIJING, China
  • Kavita SINGH, Jawaharlal Nehru University, School of Arts & Aesthetics, NEW DELHI, Inde
  • Romain THOMAS, Université Paris Nanterre, NANTERRE, France
  • Tristan WEDDIGEN, Universität Zürich, Kunsthistorisches Institut, ZÜRICH, Suisse
  • Monika WAGNER, Universität Hamburg, HAMBURG, Allemagne 

Le comité de pilotage - CIHA - Lyon 2024

Le comité de pilotage assure la coordination générale, au nom des tutelles et parties organisatrices, et veille au bon déroulement de l’organisation du congrès.

 

Les membres du comité de pilotage

  • Lena Bader, directrice de recherches, responsable des éditions en langue allemande, Centre allemand d’histoire de l’art, DFK Paris
  • Olivier Bonfait, professeur à l’université de Bourgogne, président du CFHA
  • Dominique de Font-Réaulx, rédactrice en chef de la revue Histoire de l’art, directrice de la direction de la Médiation et de la Programmation culturelle, Musée du Louvre
  • Jean-Marie Guillouët, professeur à l’université de Bourgogne, secrétaire scientifique du CIHA, membre du conseil exécutif du CFHA
  • Pascal Liévaux, adjoint au chef de la délégation à la recherche, à l’inspection et à l’innovation (DIRI), en charge de la recherche, direction générale des patrimoines et de l’architecture, Ministère de la Culture, membre du conseil exécutif du CFHA
  • Sigrid Mirabaud, pensionnaire au département des études et de la recherche (DER) de l’Institut national d’histoire de l’art
  • Atsusi Miura, professeur à l’Institut d’art et de science à l’université de Tokyo, vice-président du CIHA
  • Juan Pablo Pekarek, Université Paris I Panthéon-Sorbonne, Institut national d’histoire de l’art.
  • Anne Pillonnet, professeure à l’université Lyon 1, Institut Lumière Matière
  • Philippe Plagnieux, professeur à l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, président de l’APAHAU
  • Emmanuel Poirault, directeur général de la Fondation des Sciences du Patrimoine
  • Veerle Thielemans, directrice du Festival Histoire de l’art, Institut national d’histoire de l’art

Matière - Matérialité

La thématique Matière et matérialité, proposée par la candidature française pour le 36e congrès du CIHA en 2024, ouvre donc à des questionnements très actuels, en pleine évolution, en phase avec des enjeux sociétaux de premier ordre. Elle offrira l’opportunité d’un fructueux dialogue interculturel et interdisciplinaire sur des questions qui poussent à poser un regard transversal, dans le temps et dans l’espace, et à croiser les approches tant sur le plan théorique que méthodologique. Elle intéresse les artefacts de toute nature, de tous les temps et de toutes les aires culturelles, et répond ainsi au tournant global amorcé lors du congrès de Melbourne en 2008. Elle entrerait également en résonance avec le congrès du CIHA de Nuremberg de 2012, qui avait centré ses débats sur le « défi de l’objet ». Ce choix particulièrement judicieux intervenait au moment où le « Material turn » était constaté par les premières tentatives de synthèse.

Dans ce contexte en mutations rapides, l’histoire de l’art peut et doit contribuer à la réflexion sur le rapport de l’homme à son environnement à partir de sa connaissance des œuvres d’art dont une des caractéristiques essentielles a toujours été de travailler des matières et de conférer aux objets obtenus des propriétés et des valeurs complémentaires. Ce processus qui hérite de pratiques magiques ou sacrées, vise par exemple à donner l’illusion que telle divinité est présente devant le fidèle, que quelques pigments liés et étendus sur un support sont transformés en ciel dans un paysage ou en visage dans un portrait. Il permet de conserver indéfiniment la perfection d’un corps dans le marbre d’une statue ou l’apparence d’une personne chère après sa disparition physique (Florence 2019). Ces propriétés découlent de la matérialité de l’œuvre dont la présence concrète se manifeste par les effets de texture, de surfaces, de poids, d’extension dans l’espace, de formats, de traces gestuelles, d’effets de matière. La notion de matérialité renvoie donc au fait que les artefacts qui intéressent l’histoire de l’art sont composés de matériaux et, à un niveau théorique, à tous les processus – techniques, culturels et sociaux – qui sous-tendent la réalisation et la perception matérielles des œuvres.

Si les thèmes de la matière et de la matérialité n’ont été abordés que de manière implicite et partielle lors des précédents récents congrès, le regain d’intérêt et le renouvellement de la recherche qu’ils suscitent actuellement, et pour des années encore, lui donnent sa pertinence comme thématique fédératrice susceptible de mobiliser l’ensemble de la communauté internationale des chercheurs en histoire de l’art.