Appel à sessions pour le 36e congrès du CIHA, Lyon, 2024

Visuel du congrès du CIHA, Lyon, 2024
Le thème : Matière Matérialité
Date limite de proposition de session : 25 novembre 2022 – prolongation au 6 décembre 2022
Les dates du 36e congrès du CIHA : du 23 au 28 juin 2024
Le lieu : Centre de Congrès de Lyon, France
Le Comité international d’histoire de l’art (CIHA) est le plus ancien organisme international d’histoire de l’art.
Le CIHA organise depuis presque un siècle, tous les quatre ans, un grand Congrès international d’histoire de l’art, qui représente l’état de l’histoire de l’art dans le monde et qui est ouvert à toutes les nationalités.
Organisé en partenariat entre le Comité français d’histoire de l’art (CFHA), l’Institut national d’histoire de l’art (INHA) et le Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (LARHRA), le congrès de 2024 se déroulera à Lyon sur le thème Matière Matérialité.
Matière et matérialité sont inhérentes à la conception, à la production et à l’interprétation des artefacts dans toutes les cultures et à toutes les époques. Ces dernières décennies, ces notions ont donné lieu à plusieurs remises en cause théoriques dont la remise en question du modèle hylémorphique (opposition forme/matière). Il s’agit désormais d’appréhender la matière non plus comme une réalité inerte, mais comme une réalité en prise à des transformations infinies, un monde de flux (G. Deleuze, T. Ingold) et dotée d’agentivité (J. Bennett).
La matérialité résultant de l’effet produit par les propriétés de la matière est appréhendée au sein d’environnements et de contextes de réception qui sont également changeants et n’ont rien de fixe ou de définitif. Ces propriétés se manifestent à travers des effets de textures, de surfaces, de poids, d’extension dans l’espace, de formats, de traces gestuelles… Le concept de matérialité renvoie donc au fait que les artefacts visuels sont composés de matériaux. Il prend en compte tous les processus – techniques, culturels et sociaux – qui sous-tendent la réalisation et la perception matérielle des œuvres d’art.
C’est dans cet esprit que s’inscrit le thème choisi pour le 36e congrès du CIHA. Ce thème offre ainsi l’occasion d’un dialogue interculturel et interdisciplinaire fructueux sur des questions qui favorisent une perspective transversale à l’intersection des approches et des méthodologies.
Pour en savoir plus sur le congrès, consultez le site internet : https://www.cihalyon2024.fr/fr/
Pour prendre connaissance du texte complet de l’appel à sessions et pour soumettre vos propositions : Plateforme de l’appel à sessions
Un appel à communications pour les sessions sera lancé au printemps 2023.
Voir aussi :
Delphine Bastet est attachée de conservation du Patrimoine, actuellement en poste au service des biens mobiliers de la Direction du Patrimoine de la ville d’Aix-en-Provence. Diplômée de l’École des Mines de Paris et titulaire d’une thèse de doctorat soutenue en 2014 à l’université d’Aix-Marseille sur Les grands Mays de Notre-Dame de Paris, parue aux éditions Arthena en 2021, son parcours se déroule essentiellement dans les collectivités territoriales, dans les musées comme le Museon Arlaten (Arles, 2007-2018) au cours de sa complète rénovation ou au musée Granet (Aix-en-Provence, 2018-2022) comme responsable de la production des expositions temporaires. Qualifiée maître de conférence en 2018, elle est attachée à la mise en place de liens entre monde professionnel de la culture et université. Ses recherches se tournent vers le patrimoine religieux en Provence aux XVIIe-XVIIIe siècles.
Yohan Rimaud est conservateur du patrimoine, chargé des collections de peintures, sculptures et objets d’art au musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon. Il a rejoint le musée en 2014 après une double formation en sciences politiques et en histoire de l’art suivi de l’Institut National du Patrimoine (promotion Oscar Wilde). Après avoir supervisé l’accrochage du musée rénové inauguré en 2018, il a été le commissaire de l’exposition Une des provinces du rococo. La Chine rêvée de Françosi Boucher en 2019-2020. Ses recherches portent principalement sur la peinture et le dessin en France au XVIIIe siècle. Il prépare une exposition consacrée à Besançon au XVIIIe siècle qui se tiendra en 2022.
Christian Volle est cofondateur en 1977 et secrétaire général de la maison d’édition Arthena (Association pour la diffusion de l’histoire de l’art) qui a publié de nombreuses monographies sur les arts du XVIe au XIXe siècle.
Anne-Lise Desmas est senior curator et directrice du département des sculptures et objets d’art du J. Paul Getty Museum de Los Angeles. Diplômée de recherche de l’École du Louvre, docteur en histoire de l’art à Paris-Sorbonne, et ancienne pensionnaire de l’Académie de France à Rome, elle a notamment publié Le ciseau et la tiare: les sculpteurs dans la Rome de Benoît XIII, Clément XII et Benoît XIV (1724-1758) (2012), été co-commissaire de l’exposition Edme Bouchardon: une idée du beau (Louvre et Getty, 2016-17) et écrit de nombreux articles sur les sculpteurs français et italiens des XVIIe-XIXe siècles. Elle travaille actuellement à des projets d’expositions sur Camille Claudel et Paolo Troubetzkoy, à une monographie sur le sculpteur Pierre-Étienne Monnot, au catalogue raisonné des sculptures françaises du Getty ainsi qu’à la réinstallation des salles des objets d’art français de son département. Elle siège dans les comités de rédaction des Getty Research Journal et Studi di Scultura.
Directrice de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, Dominique Taffin, conservatrice générale du patrimoine, a dirigé les Archives de la Martinique de 2000 à 2019 et conjugue une longue expérience dans les archives et dans les musées : aux Archives d’outre-mer (1985-1992), au musée national des Arts d’Afrique et d’Océanie (1992 à 2000). Responsable du fonds « colonial » du musée, elle a oeuvré à la clarification des relations entre histoire des collections et situation coloniale (colloque « Du musée colonial au musée des cultures du monde en 1998).
Historien de l’art du Moyen Âge spécialisé dans les études iconographiques, Bertrand Cosnet est Maître de Conférences à l’Université de Lille depuis 2017 et rattaché à l’Institut de Recherches Historiques du Septentrion (IRHiS-UMR 8529). Après s’être longtemps concentrées sur la péninsule italienne au XIVe siècle, notamment sur l’apport des ordres mendiants à l’imagerie communale (Sous le regard des Vertus. Italie, XIVe siècle, PUFR, 2015), ses recherches interrogent désormais la question des transferts artistiques et des circulations iconographiques dans le champ géographique plus large de l’Europe septentrionale. Elles s’intéressent plus spécifiquement à la diffusion et à la mutation de l’iconographie capétienne par l’intermédiaire du traité de la Somme le roi, tant dans le contexte des grandes cours occidentales que dans celui de la société civile. Pour une présentation détaillée de son parcours :
Juliette Trey est conservatrice en chef du patrimoine et directrice adjointe du département des études et de la recherche à l’Institut national d’histoire de l’art (INHA) depuis janvier 2019. Spécialiste du XVIIIe siècle français, elle a d’abord été en charge des peintures du XVIIIe siècle et des pastels au musée national du château de Versailles, de 2007 à 2013 avant de rejoindre le département des Arts graphiques du musée du Louvre où elle a été responsable des dessins français du XVIIIe siècle et des œuvres issues de la récupération artistique (REC, dits MNR). Elle s’est alors tout particulièrement investie dans le travail de recherche de provenance. A Versailles et au Louvre, elle a été commissaire de plusieurs expositions, en France et à l’étranger. Au-delà du dessin et du XVIIIe siècle, elle s’intéresse tout particulièrement à l’histoire des collections