Actualités

Allocation de formation et de recherche en Archéologie, Inventaire général du patrimoine culturel et Monuments historiques

Ouverture des candidatures pour l’obtention d’allocation de formation et de recherche (AFR) en Archéologie, Inventaire général du patrimoine culturel et Monuments historiques

Date limite de dépôt des dossiers : 10 février 2025

Chaque année, le ministère de la Culture (direction générale des Patrimoines et de l’Architecture : délégation à l’Inspection, la Recherche et l’Innovation) attribue des allocations de formation et de recherche (AFR) destinées à soutenir financièrement des travaux de recherche susceptibles d’intéresser les domaines suivants : Archéologie, Inventaire général du patrimoine culturel et Monuments historiques, et d’aider les jeunes chercheurs dans leur action ou dans la connaissance de leur territoire.

Ces allocations ne sont pas accordées selon des critères sociaux : elles correspondent à un financement pour un travail de recherche, ouvert aux étudiants en Master 1, Master 2 et Doctorat. Leur montant mensuel est de 915 euros par mois et elles peuvent être attribuées pour une durée allant de 1 à 9 mois. Sont inéligibles les personnes non inscrites dans un cursus universitaire et les étudiants ayant déjà été lauréats.

L’utilisation de ces bourses est contrôlée : les travaux sont suivis par les services ayant donné un avis sur les demandes et, à l’issue de leur investigation, les étudiants produisent un rapport.

Les candidatures sont à adresser, complétées et signées, par courriel uniquement, à l’attention de Mme Carole Giovannetti avant le 10 février 2025 à l’adresse suivante : carole.giovannetti@culture.gouv.fr

Les dossiers de demande d’allocation de formation et de recherche pour l’année 2025 et les autres renseignements sont accessibles sur le site internet du ministère de la culture : https://www.culture.gouv.fr/fr/catalogue-des-demarches-et-subventions/appels-a-projet-partenaires/allocations-de-formation-et-de-recherche-dans-le-domaine-des-patrimoines-2025

 

 

Création du prix Charles Percier, placé sous l’égide du CFHA

Prix Charles Percier 2025

Appel à candidature

 

La Fondation pour l’Art et la Recherche, fondation abritée au sein de la Fondation pour la Sauvegarde de l’Art français, vient de créer, à l’initiative de Monsieur Philippe Clerc, le Prix Charles Percier.

Ce Prix est placé sous l’égide du Comité français d’histoire de l’art (CFHA).

Le Prix Charles Percier récompensera une publication (livre, catalogue raisonné, article,…), une recherche non encore éditée (mémoire de maîtrise, thèse de doctorat) ou un travail de recherche en cours dans tous les domaines artistiques du Néo-Classicisme (peinture, dessin, sculpture, architecture, arts décoratifs,…) ou de sa période (1750-1840 ca) ou de sa fortune critique ou visuelle.
Le financement d’une recherche en cours doit s’appuyer sur la présentation d’un projet d’un budget estimatif comprenant différents besoins de financement (voyage, acquisition de documentation, …).

Ce Prix annuel d’une durée initiale de trois ans est doté de 3.000 €.

Les dossiers de candidature (bref CV d’une page, publication ou projet de recherche en cours, budget estimatif le cas échéant) doivent être adressés avant le 31 mai 2025 au Comité français d’histoire de l’art par courriel à l’adresse : secretariat@cfha-web.fr en indiquant dans l’intitulé du mail « CFHA prix Charles Percier »

Prix Nicole 2025

Prix Nicole 2025

Le Prix Nicole, créé à l’initiative de la Société de l’Histoire de l’Art français, récompense chaque année l’auteur d’une thèse de doctorat soutenue en France portant sur l’art français du XVIe, du XVIIe ou du XVIIIe siècle, relative à la peinture, au dessin, à la gravure, à la sculpture, à l’architecture ou aux arts décoratifs.

Il est décerné sous l’égide du Comité français d’histoire de l’art. Il est d’un montant de 5000 euros environ.

Le prix Nicole 2024 a été attribué à
– Marine Roberton pour sa thèse soutenue en 2022 à l’Université de Panthéon-Sorbonne sous la direction d’Etienne Jollet : Louis Galloche (1670-1761) – L’ordre de la peinture

et celui de 2023 à
– Vladimir  Nestorov pour sa thèse soutenue en 2022 à l’Université de Bourgogne sous la direction d’Olivier Bonfait : La peinture à Paris sous le règne d’Henri IV et la régence de Marie de Médicis (1594-1620 ca.).

Rappel : ne peuvent concourir que les candidats n’ayant pas à l’heure actuelle de situation professionnelle permanente.

La composition du jury est fixée par la Société pour l’Histoire de l’Art français et le Comité français d’histoire de l’art. En 2024, le jury est composé de Mme Sophie Mouquin, de Mme Estelle Leutrat et de M. Nicolas Sainte Fare Garnot.

Désormais, les candidats s’étant présentés une fois peuvent concourir une seconde fois.

Les candidats adresseront au plus tard le samedi 21 décembre 2024 une version numérique de la thèse, du rapport de soutenance et un CV dans un mail intitulé « Prix Nicole CFHA 2024 » au président du CFHA (presidence@cfha-web.fr)  et en copie au secrétariat du CFHA, (secretariat@cfha-web.fr)

Pour une histoire du prix, voir le site de la Société pour l’Histoire de l’Art français.

Prix Michel Laclotte 2025

Prix Michel Laclotte 2025
La Fondation pour l’Art et la Recherche, a créé en octobre 2021 le prix Michel Laclotte pour une période de cinq ans (2022-2026) et l’a placé sous l’égide du Comité français d’histoire de l’art (CFHA).
 Le prix Michel Laclotte a pour ambition d’encourager les jeunes conservateurs et attachés de conservation dans leurs travaux. Il est décerné tous les ans.

Les modalités du prix
Le Prix Michel Laclotte est destiné aux conservateurs du patrimoine et aux attachés de conservation rattachés à des établissements français.
Il récompense une première réalisation qui s’inscrit dans les domaines de recherches et d’activités de Michel Laclotte (1929-2021) :
– La peinture en France et en Italie de la fin du XIIIe au début du XVIe siècle, ainsi que la peinture en France au XVIIe siècle et en Europe au XIXe siècle ;
– Les collections et les collectionneurs ;
– Les rapports entre les arts des périodes passées et les arts des XXe et XXIe siècles ;
– La muséologie : histoire des collections, des musées, de leur architecture, des expositions ;
– Les activités des musées : études des fonds, présentation, publication (papier ou en ligne), liens avec le public…
– La restauration des œuvres, y compris l’histoire de la restauration.
Cette réalisation peut prendre la forme d’une recherche d’une certaine ampleur (publiée ou non), d’un travail muséographique ou de valorisation patrimoniale, par exemple : nouvelle présentation, exposition, action en faveur du public, site internet, littérature grise…
Le prix récompense une réalisation achevée dans les cinq années précédant l’année du prix. Un candidat ne peut se présenter plus de deux fois.
Deux prix de 2 500 € sont attribués chaque année pour la période 2022-2026.
Une attention particulière sera accordée aux candidates et aux candidats en poste en province.

Candidature
Le dossier est constitué de :
– Une lettre expliquant les liens entre la candidature et les domaines de recherche et d’activité de Michel Laclotte;
– Un dossier développant le contenu de la réalisation (15 pages maximum, avec des illustrations) ou, le cas échéant, la publication;
– Un bref CV du candidat ou des candidats (3 pages en tout maximum).
Le dossier sera enregistré en un seul document sous format PDF d’une taille inférieure à 10 Mo avec comme désignation « Nom_prix_M_Laclotte ».
Dans le cas d’un ouvrage collectif, le candidat indiquera précisément son rôle et sa part dans la publication ou la réalisation pour laquelle il demande le prix.
Nous vous prions de bien vouloir adresser ce dossier sous format numérique à l’adresse suivante presidence@cfha-web.fr (avec copie à  secretariat@cfha-web.fr) avec comme objet du message : Prix Michel Laclotte.
Si l’objet principal du dossier est une publication imprimée, prière d’en envoyer un exemplaire à
Comité français d’histoire de l’art
Prix Michel Laclotte
Institut national d’histoire de l’art
2, rue Vivienne 75 002 Paris
Cet envoi ne sera pas retourné.

Le jury
Le jury est constitué de sept membres qui ont chacun une voix :
– la Fondation pour l’Art et la Recherche, membre de droit, représenté par son président, Christian Volle.
Et six membres nommés par le conseil exécutif du CFHA :
– Olivier Bonfait, président du CFHA, professeur à l’université de Bourgogne et à l’École du Louvre
– Jean-Pierre Cuzin, ancien conservateur général du patrimoine et directeur du département des Peintures du musée du Louvre
– Ariane Dor, conservatrice des Monuments Historiques à la Direction régionale des affaires culturelles d’Occitanie,
– Sylvie Ramond, conservatrice en chef du patrimoine, directrice du musée des beaux-arts de Lyon et du pôle des musées d’art de Lyon,
– Neville Rowley, conservateur à la Gemäldegalerie et au Bode-Museum de Berlin,
– Dominique Thiebaut, conservatrice générale honoraire au département des Peintures du musée du Louvre.
Jean-Pierre Cuzin et Olivier Bonfait sont coprésidents du jury.

Calendrier
Pour le prix 2025, les dossiers sont à envoyer avant le 4 mars 2025 Prolongé jusqu’au 7 mars. Les lauréats seront choisis vers le début du mois d’avril 2025.

Règlement du prix Michel Laclotte
Le règlement de ce prix a été établi par un groupe de réflexion composé de personnes proches de Michel Laclotte et de membres du bureau du CFHA : Sébastien Allard, Olivier Bonfait, Jean-Pierre Cuzin, Judith Kagan, Sylvie Ramond, Nathalie Volle.
Il a été validé par le comité exécutif de la Fondation pour l’Art et la Recherche et par le conseil exécutif du CFHA.
La Fondation pour l’art et la recherche et le CFHA se réservent tous les droits sur l’attribution du prix et sur la publicité accordée à ce prix.

Plus d’information : https://cfha-web.fr/prix-michel-laclotte/
Présentation brève de Michel Laclotte ici : FAR_CFHA_Prix_Michel_Laclotte

Les « images insupportables », nouveau cycle du CFHA « conversations »

Le Comité français d’histoire de l’art inaugure un cycle de « Conversations ».
La première d’entre elle, sous la forme d’une table ronde, aura lieu le 26 novembre 2024 autour des « Images insupportables », avec le soutien du Centre d’histoire et de la Maison des Arts et de la Création de Sciences Po, avec la participation de Laurence Bertrand Dorléac, Nathalie Bondil, Peter Geimer, Jérémie Koering, François-René Martin, Christine Vidal.

Lieu : Sciences Po, salle François Goguel, Bâtiment B (56, rue des Saint-Pères), 5e étage (entrée par le 27, rue Saint-Guillaume), 18h-20h.

L’événement est également accessible à distance.
Merci de vous inscrire, que ce soit pour assister à distance ou en présence, sur ce lien.

Affiche de l’événement : Images insupportables

Nous vous espérons nombreux !

Le conseil du CFHA

Images insupportables ». Une question pour l’histoire de l’art ?

 

Dans notre monde saturé d’images, certaines nous sont, pour toutes sortes de raisons, insupportables. 

 Cette table ronde, comme un ballon d’essai, veut moins en dresser l’inventaire impossible qu’engager une discussion autour de leurs enjeux, qui intéressent l’histoire de l’art au premier chef. Ses méthodes, ses outils, ses pratiques offrent en effet de réfléchir sur le temps long aux formes visuelles et artistiques, à leur statut et à leur réception, au rôle des artistes et à leur fonction en société. 

Si la catégorie de « l’insupportable » est archi-vaste, se placer du côté des images permet de poser les jalons d’une première définition. Une image peut-elle être en soi insupportable ou ne l’est-elle qu’à une certaine époque voire une certaine génération ? Peut-elle le devenir par son omniprésence médiatique ou par la supposée légitimité de celui qui l’expose ou de celui qui l’a créée ?  De ces images qui nous inquiètent, nous dérangent ou nous frustrent, nous peinent aussi parfois, que devons-nous faire ?

Table ronde organisée par : Gabriel Batalla-Lagleyre (université de Lausanne), Thibault Boulvain (Centre d’histoire de Sciences Po), Soersha Dyon (université de Lille) et Florian Métral (CNRS).

Intervenantes et intervenants

Laurence Bertrand Dorléac (Sciences Po, Paris).
Nathalie Bondil (Institut du monde arabe, Paris).
Peter Geimer (Centre allemand d’histoire de l’art, Paris).
Jérémie Koering (Université de Fribourg).
François-René Martin (École nationale supérieure des Beaux-Arts/École du Louvre, Paris).
Christine Vidal (BAL, Paris).

Retours sur le 36e congrès du CIHA

36e congrès du Comité International d’Histoire de l’Art
Matière Matérialité
Centre de congrès de Lyon, 23-28 juin 2024

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

 

Complet succès pour le 36e congrès du CIHA, organisé sous l’égide du Comité français d’histoire de l’art, dans un partenariat entre le CFHA, l’Institut national d’histoire de l’art (INHA), l’Université Lumière Lyon 2 et le Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (LARHRA CNRS UMR 5190).

 

L’événement a accueilli à Lyon du 23 au 28 juin 2024 près de 1800 personnes venant de 60 pays
différents. Dans les espaces lumineux et conviviaux du Centre des congrès de Lyon conçu par Renzo
Piano, chaque jour, environ 1000 participants étaient présents pour assister aux sessions, grandes
conférences, ateliers ou feuilleter des ouvrages dans le salon du livre. Les images des temps forts de
cette manifestation sont accessibles à la page « Photos » du site internet qui s’enrichira régulièrement
dans les semaines à venir.

Le thème retenu pour le congrès, Matière Matérialité, intéresse la conception, la production, l’interprétation et la conservation des œuvres d’art de toutes les cultures et de toutes les époques et inclut les questions environnementales et sociétales de notre temps.

 

93 sessions étaient proposées (le nombre de sessions le plus élevé dans un congrès du CIHA) soit plus de 300 heures d’interventions et de discussion et donc l’équivalent d’un mois et demi de colloque !
Les sessions ont porté sur des sujets très variés, des questions de restauration et de sauvegarde, des études sur les œuvres immatérielles, ou sur des enjeux artistiques de choix de matériaux et concernaient tous les types d’artefacts et de patrimoine, de tous les continents.
Le congrès a été aussi l’occasion de réflexions et de discussions sur le patrimoine et la guerre, avec une session spécialement orientée sur le patrimoine en Ukraine. Un autre moment important a été la session consacrée au marché de l’art contemporain (organisée par Artprice by Artmarket).
Plusieurs personnalités à la pointe de la recherche dans les sciences humaines, l’anthropologie et l’histoire de l’art (Georges Didi-Huberman, Tim Ingold, Gabriela Siracusano, Monika Wagner) ont donné des conférences (keynotes) attentivement suivies et qui ont suscité de vifs échanges. Des artistes sont venus partager leur approche de la matière et de la matérialité (Sheela Gowda, Inde, Jefferson Pinder, USA).

L’ambition ouverte sur les différentes cultures et pluridisciplinaire du congrès a été reconnue internationalement : Orhan Pamuk, prix Nobel de littérature, président du comité d’honneur du congrès, a ouvert celui-ci avec une brillante conférence inaugurale.

Le salon du livre, avec 44 exposants (grandes maisons d’éditions, revues plus spécialisées) et la participation active de la libraire de Lyon L’œil cacodylate, a été un lieu vivant, où des centaines de personnes venaient chaque jour se tenir au courant de l’actualité éditoriale en histoire de l’art et dans le patrimoine. Une quarantaine d’événements (signature, présentations d’ouvrages, rencontres) y ont été organisés.
Parallèlement, grâce à de nombreux partenariats avec des institutions lyonnaises et régionales, un ample programme culturel était proposé, avec vingt-et-une visites guidées de musées, de monuments historiques et de lieux culturels durant la semaine.
Le vendredi 28 juin 2024, dernier jour du congrès, huit excursions d’une journée ont permis de découvrir le patrimoine architectural et culturel de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Ces moments de confrontation avec la matérialité des biens culturels ont ainsi été l’occasion de créer des liens entre monde académique et milieux de la conservation et de la restauration, et de faire prendre conscience de diverses réalités du patrimoine, immatériel ou matériel …
Enfin le congrès a été un temps de structuration de la discipline, avec l’élection d’un nouveau bureau pour le Comité International d’Histoire de l’Art (et d’une nouvelle secrétaire scientifique en la personne de France Nerlich) et des ateliers sur les revues ou les recherches de provenance.
Il a été aussi l’occasion pour le CFHA de publier un ouvrage de réflexion sur soixante ans de la discipline en France, HistoireS de l’art en France. 1964-2024. Lieux, questions défis.

Grâce aux partenariats noués avec les musées publics et privés de la métropole, de nombreux moments de convivialité proposés à l’ensemble des congressistes ont favorisé les échanges tout au long de ces six jours : depuis le dîner-performance de Daniel Spoerri au Musée d’art contemporain de Lyon (sous la houlette du chef étoilé Jérémy Galvan), en passant par la soirée au Musée des Beaux-arts (devant Poussin avec Pierre Rosenberg, de l’Académie française ou devant des œuvres restaurées de l’exposition Connecter les mondes), ou encore la grande soirée au Musée l’Organe – La Demeure du Chaos et siège d’Artprice, et enfin une soirée festive de clôture au macLYON. D’autres réceptions,
proposées sur invitation (organisées par l’École du Louvre, la Getty Foundation, le Musée d’Orsay) ont offert des temps de rencontres informelles en particulier pour les boursiers qui ont bénéficié du soutien des fondations et institutions internationales.
En effet, à ce temps fort pour l’histoire de l’art et le patrimoine ont pu participer des chercheuses et de chercheurs de l’ensemble des continents. Afin de favoriser l’égalité des échanges, les organisateurs du congrès avaient tenu à ce que le congrès se tienne en présence et non sur un mode hybride. Plus de 150 bourses ont été proposées afin de permettre aux intervenants en provenance de régions du monde moins favorisées de pouvoir participer au congrès (16 chercheurs et chercheuses d’Argentine,
7 d’Inde, 6 d’Ukraine et autant du Brésil, par exemple). Ces bourses ont également permis de soutenir la participation de la jeune recherche, tant en France qu’à l’étranger, avec des étudiantes et étudiants en master ou doctorat.
Le thème retenu favorisait une très grande diversité professionnelle : les chercheurs et universitaires du monde entier ont pu échanger avec des responsables du patrimoine, des restaurateurs et des conservateurs de collections de tout ordre (en plus des différents musées de Lyon, le Musée d’Orsay, le Musée du Louvre, The John P. Getty Museum, le Museu das Culturas Indígenas de São Paulo, le Center for Contemporary Art de Pékin…). Le brassage des générations, la diversité des langues et le respect de la parité ont permis une forte inclusion collective de toutes les communautés, culturelles géographiques ou professionnelles.

Ce 36e congrès du CIHA a donc permis de réaffirmer la nécessité des grandes rencontres internationales de la communauté, surtout après la pandémie.

Rappelons que la première édition eu lieu à Vienne en 1873, il y a plus de 150 ans et que la dernière édition en France remonte à 1989. Ces congrès ont souvent marqué l’histoire de l’art et l’histoire de la conservation et de l’étude du patrimoine, en développant de nouveaux concepts de thèmes structurants de l’histoire de l’art. Depuis le tournant « global » amorcé lors du congrès de Melbourne en 2008, le CIHA n’a eu de cesse de promouvoir une histoire de l’art moins eurocentrée et plus attentive aux diversités linguistiques,
économique et thématiques. De ce point de vue, l’édition lyonnaise a franchi un nouveau cap par son ampleur internationale et son inclusivité.
La dynamique impulsée se poursuivra sans nul doute lors du prochain congrès en 2028, à Washington, sur le thème de la souveraineté piloté par Paul B. Jaskot (Duke University) et Steven Nelson (The Center, National Gallery of Art, Washington).
Le succès de ce congrès repose sur un long travail préparatoire et sur la mobilisation d’une large communauté. Les premiers préparatifs remontent à 2017, quand l’Université Lyon 2 et le LARHRA ont proposé la candidature lyonnaise et le thème Matière Matérialité pour le 36e congrès du CIHA, proposition qui fut tout de suite soutenue par le CFHA. En 2019, une convention a permis de formaliser la convention de partenariat entre les quatre partenaires organisateurs (CFHA, INHA, Lyon 2, LARHRA).
Plusieurs comités ont été mis en place pour assurer sa réalisation. Le comité de direction (CODIR), constitué de France Nerlich (INHA), Laurent Baridon et Sophie Raux (Université Lyon 2 – LARHA) et de Judith Kagan (ministère de la Culture et CFHA), a œuvré quotidiennement à la mise en œuvre de l’évènement, avec l’assistance de Mathieu David, chargé de projet, et de Coralie Guillaubez, secrétaire scientifique. Le CODIR a été accompagné par un comité de pilotage, présidé par Olivier Bonfait, président du CFHA, et a été conseillé par un comité scientifique international pour l’élaboration du thème et du programme scientifique.
Un comité d’organisation, présidé par Damien Delille (Université Lyon 2), a été monté avec les partenaires lyonnais pour la mise en œuvre du programme culturel. La mobilisation de plus d’une centaine de bénévoles sous la houlette de Lynda Degouve de Nuncques a permis le bon déroulement du congrès tout au long de la semaine. Le salon du livre avait pour commissaires Olivier Bonfait, Dominique de Font-Réaulx et Sophie Raux, assistés de Turner Edwards.
Un tel événement mondial implique un budget important de plus de 800 000 euros dont 250 000 euros fléchés pour les bourses de mobilité. Le trésorier du CFHA, Michaël Vottero, a été fortement sollicité pour gérer différents fonds. La société Live! by GL Events a assuré la gestion matérielle de l’événement.
La Direction générale des patrimoines et de l’architecture du ministère de la Culture a soutenu le projet, et l’INHA a été d’un support constant et efficace. Les organisateurs tiennent à remercier les nombreux mécènes institutionnels et privés qui les ont accompagnés (voir liste jointe). Sans ce mécénat, le congrès n’aurait pu avoir lieu !

Ce 36e congrès du CIHA a donc été un événement scientifique fort, ainsi qu’une véritable fête pour l’histoire de l’art et les sciences du patrimoine.
Rappelons pour finir que les biens artistiques et culturels constituent un patrimoine pluriel, commun et universel. Ce sont des objets d’étude, de délectation et de partage à faire connaitre dans un esprit d’échange sans aucune forme d’exclusion. Ce fut aussi l’un des enjeux du 36e congrès du CIHA.

 

Olivier Bonfait président du Comité français d’histoire de l’art
Le comité de direction du 36e congrès du CIHA
Laurent Baridon, Judith Kagan, France Nerlich, Sophie Raux

 

CIHA-Lyon-2024@cfha-web.fr

Site internet du 36e congrès du CIHA Lyon 2024 : https://www.cihalyon2024.fr/en/

Compte LinkedIn : https://www.linkedin.com/company/36th-ciha-congress-lyon-2024/

CIHA 2024 Partenaires et mécènes

Communiqué du CFHA à propos des politiques culturelles

Le CFHA tient à rappeler que les biens artistiques et culturels constituent un patrimoine pluriel, commun et universel. Ce sont des objets d’étude, de délectation et de partage à faire connaitre dans un esprit d’échange sans aucune forme d’exclusion.
L’histoire de l’art et le patrimoine ne peuvent donc être récupérés par une vision politique étroite et xénophobe, dans une conception rétrograde de la nation.
Le CFHA rappelle également que la liberté de la création artistique doit être préservée et soutenue. L’art, la culture, le patrimoine ne sauraient être figés dans le passé.
À ce titre, le CFHA s’associe au communiqué du Collège des Sociétés savantes académiques de France et à la tribune « Devant l’histoire » publiée par la communauté des historiennes et des historiens.

Texte voté par le conseil exécutif du CFHA le 4 juillet 2024.

 

Succès du 36e congrès du CIHA, organisé sous l’égide du CFHA, Lyon, 23-28 juin 2024

Grand succès du 36e congrès du Comité International d’Histoire de l’Art à Lyon, 23-28 juin 2024

Ce congrès du CIHA était organisé sous l’égide du Comité français d’histoire de l’art (CFHA) dans un partenariat entre le CFHA, l’Institut national d’histoire de l’art (INHA), l’Université Lumière Lyon 2 et le Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (LARHRA CNRS UMR 5190).

Il avait un enjeu particulièrement important : c’était le premier congrès du CIHA en France depuis 1989, et le premier congrès organisé après la pandémie du COVID 19.

De l’avis de toutes et tous, il fut un complet succès. Par son nombre très élevé de participants (plus de 1700 inscrits, 1000 personnes présentes chaque jour sur le site) venant de plus de 54 pays différents et des quatre continents, il a constitué un moment de « melting pot », favorable pour de multiples rencontres intellectuelles et a facilité l’insertion dans le monde académique et professionnel de jeunes « scholars » venus du monde entier grâce à de multiples bourses obtenues de généreuses institutions, fondations et associations (dont le CFHA !).

Le nombre de communications (près de 750) est le plus élevé de tous les congrès du CIHA.  Leur diversité a permis une approche globale, sous de multiples points de vue, du thème Matière Matérialité.

Ce 36e congrès a été l’occasion pour le CIHA de préparer l’accueil de nouveaux pays en son sein, d’élire un nouveau bureau et une nouvelle secrétaire scientifique, France Nerlich (c’est la première fois que le poste de secrétaire scientifique se conjugue au féminin). Il fut également un moment de différentes rencontres pour mieux se coordonner entre institutions ou revues, et promouvoir la place de l’histoire de l’art dans la société en France et dans le monde. Le Salon du Livre, avec plus de 35 stands et 27 événements (présentation collective d’ouvrages, ateliers) ainsi que les excursions ou ateliers dans les différents lieux culturels à Lyon et autour furent également très suivis.

La présentation du volume publié par le CFHA en partie pour cette occasion, HistoireS de l’art en France. 1964-2024. Lieux, questions, défis, avec plusieurs personnalités, étrangères, animée par Claire Barbillon, fut très suivie et le livre a reçu un très bon accueil.

Il faut saluer le rôle très actif des quatre membres du comité de direction, Laurent Baridon, Judith Kagan, France Nerlich et Sophie Raux, assistés de Mathieu David et Coralie Guillaubez, ainsi que celui de Damien Delille et Lynda Degouve pour les événements lyonnais et la gestion des volontaires (près de 100 !). Le commissariat du salon du livre a été dynamisé par la présence de Dominique de Font-Réaulx (avec à ses cotés Olivier Bonfait et Sophie Raux) et l’aide très efficace de Turner Edwards.

Orhan Pamuk, prix Nobel et président du comité d’honneur a donné une très belle conférence inaugurale.

Il y aura d’autres occasions de revenir sur ce congrès, mais il importe que toute la communauté de l’histoire de l’art en France soit informée de ce succès international et se réjouisse, au milieu des circonstances actuelles, de ces cinq jours d’échange, de solidarité et de fête en histoire de l’art !

Merci à tous les partenaires et mécènes qui ont permis cette réussite (un article leur sera bientôt spécialement dédié pour les remercier presque de vive voix dans la durée).

Olivier Bonfait, président du CFHA

Présentation du premier ouvrage du CFHA HistoireS de l’art en France. 1964-2024. Lieux, questions, défis à Lyon

Rappel : tous les événements du 36e Congrès du CIHA, Lyon, 23-28 juin sur openagenda ici.

et venez nombreux assister à la présentation du premier volume publié par le CFHA

HistoireS de l’art en France. 1964-2024. Lieux, questions, défis

Mercredi 26 juin 2024, Auditorium Lumière, 14h.

À l’occasion du 36e Congrès international d’histoire de l’art, le Comité français d’histoire de l’art publie HistoireS de l’art en France, 1964-2024. Lieux, questions, défis. L’ouvrage retrace les étapes importantes qui ont marqué l’histoire de l’art en France durant les soixante dernières années, qui ont vu s’opérer tant de bouleversements, et insiste sur la diversité de la discipline, telle qu’elle a pu être pratiquée depuis plusieurs générations dans différents lieux.
Véritable histoire intellectuelle de l’histoire de l’art en France, ce livre aborde une cinquantaine d’« événements » marquants et plusieurs thématiques transversales, en réunissant les meilleurs spécialistes sur chaque sujet. Mais au-delà de la réflexion historiographique sur les défis que la discipline a dû affronter, ce recueil d’essais publié par le CFHA contribue surtout à mieux appréhender les questions et enjeux actuels de l’histoire de l’art.

Cette présentation de l’ouvrage avec plusieurs auteurs et lecteurs permettra de retracer l’aventure collective de cette édition et d’en faire un premier bilan critique !

 

Modération :

  • Claire BARBILLON (Ecole du Louvre, Paris, France)

Intervention:

  • Laurent BARIDON (Université Lumière Lyon 2 , Lyon, France)
  • Dominique DE FONT-RÉAULX (Musée du Louvre, Paris, France)
  • Bénédicte GADY (Musée des Arts Décoratifs, Paris, France)
  • Sarah GRANDIN (The Clark Art Institute, Williamstown, MA, United States)
  • Paul JASKOT (Duke University, Durham, NC, United States)
  • Claudia MATTOS AVOLESE (Tufts University, Boston, MA, United States)

ainsi que

  • Olivier BONFAIT, Director of publication (Université de Bourgogne Franche-Comté, Dijon / President of Comité français d’histoire de l’art, Institut universitaire de France, Paris, France)
  • Gabriel BATALLA-LAGLEYRE, Editorial assistant (Université de Genève, Geneva, Switzerland)

Bourse Focillon 2024 (séjour en 2025) : jeune recherche dans le monde universitaire en France

La bourse Focillon est une bourse d’étude créée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, pour instituer des liens entre la France et les États-Unis. Elle porte le nom du grand historien de l’art Henri Focillon (Dijon, 1881-New Haven (Yale) 1943), directeur du musée des Beaux-Arts de Lyon, professeur à la Sorbonne, et dans différentes universités américaines à partir de 1932. Financée à son origine par le ministère des Affaires étrangères, elle est portée depuis 2010 par le ministère de la Culture, précisément par la délégation à l’inspection, la recherche et l’innovation (DIRI), au sein de la Direction générale des patrimoines et de l’architecture. Elle est placée sous l’égide du Comité français d’histoire de l’art.

La bourse Focillon est destinée à des jeunes chercheurs en histoire de l’art pour un projet nécessitant des recherches aux États-Unis. Elle est réservée les années paires à des candidats issus des universités, les années impaires, à des professionnels de la conservation.

Elle permet de séjourner pendant trois mois à Yale University (New Haven, Connecticut) et de poursuivre ses recherches en bénéficiant des excellentes conditions de travail qu’elle offre (en particulier les bibliothèques). Elle donne aussi la possibilité de nouer des contacts avec les musées et les universités américains (Yale est proche de New York, Hartford, Boston, Baltimore, Philadelphie, Washington…). Exceptionnellement un mois peut être passé aux États-Unis en dehors de Yale, en lien avec le projet.

Pour le règlement, voir https://cfha-web.fr/bourse-focillon/

Pour l’année 2024 (séjour en 2025), la bourse est réservée à des jeunes chercheuses ou chercheurs dans le monde universitaire pour un projet de recherche aux États-Unis. Les candidates ou candidats, titulaires d’un doctorat et âgés de moins de 40 ans à la date de la publication de l’appel,  n’ont pas la nécessité d’être titulaires.

Les candidats adresseront au président du CFHA par courriel (presidence@cfha-web.fr), une lettre de candidature et un projet de recherche (environ 10 000 signes incluant indication des sources et bibliographie), accompagnés d’un bref curriculum vitae, d’une liste de leurs travaux et publications, et, éventuellement, de lettres de soutien.

Le jury pour l’année 2024 sera annoncé prochainement.

Les dossiers doivent être envoyés avant le lundi 8 juillet 2025 au soir à l’adresse : secretariat@cfha-web.fr avec comme titre du mèl : CFHA Bourse Focillon 2024

Les résultats seront communiqués avant le 14 juillet 2024.