Actualités

Présentation du premier ouvrage édité par le CFHA HistoireS de l’art

Présentation de l’ouvrage HistoireS de l’art

A l’occasion du 36e Congrès du Comité International d’Histoire de l’art de Lyon en juin 2024, le CFHA a publié HistoireS de l’art en France, 1964-2024. Lieux, questions, défis (Paris, Le Passage, 2024).

L’ouvrage retrace les étapes importantes qui ont transformé l’histoire de l’art en France durant les six dernières décennies, qui ont vu s’opérer tant de bouleversements, et insiste sur la diversité de la  discipline, telle qu’elle a pu être pratiquée depuis plusieurs générations dans différents lieux.

Véritable histoire intellectuelle de l’histoire de l’art en France, ce livre aborde une cinquantaine d’« événements » marquants et plusieurs thématiques transversales, en  réunissant les meilleurs spécialistes sur chaque sujet. Mais au-delà de  la réflexion historiographique sur les problématiques contemporaines que la discipline a dû affronter, ce recueil d’essais publié par le CFHA contribue à mieux appréhender les questions et les enjeux actuels de l’histoire de l’art.

Intervenant
Olivier Bonfait, directeur de l’ouvrage, président du Comité français d’histoire de l’art – CFHA

Modération
Lucie Grandjean, chargée de mission développement culturel à l’INHA

jeudi 6 mars 2025, 18h30, Salle Vasari, INHA

Un rapport sur la place de la France dans la recherche scientifique: quelques observations.

Un rapport de l’Observatoire des sciences et techniques analyse la place de la France dans le monde scientifique, en s’appuyant principalement sur les publications et les demandes aux projets de recherche européens.

Une très bonne analyse de Sylvestre Huet  en est parue dans Le Monde https://www.lemonde.fr/blog/huet/2025/02/18/geopolitique-de-la-science-la-france-regresse/

Pour le domaine de l’histoire de l’art et du monde de la recherche en France, soulignons ici quelques points à partir du rapport (très utile même s’il contient quelques grossières erreurs de calcul, comme dans le tableau A7. 2, p. 72, le taux de 57% pour l’Allemagne qui devrait être de 70% et non de 57%).

– La place de la France dans le monde de la recherche diminue sensiblement et, semble-t-il, inexorablement, passant de la 6e à la 13e place parmi les 20 premiers pays publiant, alors que l’Italie est restée en 7e position.

– Les réformes du monde académique menées récemment soit disant pour mieux structurer et renforcer la recherche n’ont donc pas produit les bénéfices pour lesquels elles ont été faites (contre le plus souvent, l’avis du monde académique).

– Pour la première fois, les publications en anglais par rapport aux autres langues reculent en 2022 (graphique 4, p. 17), mais les recherches publiées en anglais ont généralement un impact beaucoup plus élevé. De plus la France a un taux de publication en anglais dans les sciences humaines beaucoup plus faible que celle des autres pays européens (p. 66-67).

– Le taux de succès aux bourses ERC au sein du panel sciences humaines pour la France est un des plus faibles (0,81; la moyenne est de 0,98; p. 43)).

– L’archéologie est beaucoup mieux représentée que l’histoire de l’art dans les différents tableaux.

Pour finir sur une bonne nouvelle, signalons la présence d’In-Situ, revue des patrimoines à la 6e place du  tableau des revues comportant des articles indexés en SHS, et la très bonne position de revues publiant souvent des recherches en histoire de l’art (XVIIe siècle, Romantisme). Notons aussi la présence de revues comme Annales de Bretagne, ou La Revue du Nord, qui sous prétexte d’être locales, devaient être classées  B …

Pour consulter le rapport de l’Observatoire des sciences et techniques: HCERES-position-scientifique-france-2024

Olivier Bonfait

Table ronde organisée par le CFHA : Pourquoi s’engager dans l’histoire de l’art en 2025 ?

TABLE RONDE

ouverte au public

à l’issue de l’assemblée générale du Comité français d’histoire de l’art

Pourquoi s’engager dans l’histoire de l’art en 2025 ?

samedi 25 janvier 2025, 16h15-18h

INHA, salle Vasari

 

Le conseil du CFHA a souhaité donner la voix à des jeunes professionnels des métiers de l’histoire de l’art et du patrimoine, pour connaitre les raisons de leur choix de l’histoire de l’art, leurs positions face à la discipline, les difficultés rencontrées et leurs aspirations.

Avec Élodie Baillot, Benjamin Carcaud, Jouan Jessy, Laura Pichard, Camille Philippon, Christophe Zhang.

Pour suivre le débat à distance, cliquez sur le lien ici.

 

Élodie Baillot. Maîtresse de conférences en histoire de l’art à l’université Lumière Lyon 2, Élodie Baillot étudie l’histoire du collectionnisme, des processus d’esthétisation de la consommation des arts décoratifs espagnols et la constitution de collections privées et publiques d’art espagnol. Elle a publié Le baron Davillier, un travailleur de la curiosité (2024). Ses recherches récentes portent sur la fortune critique de l’hispano-mauresque dans l’historiographie du 20e siècle à travers l’étude l’historien et archéologue Henri Terrasse.

Benjamin Carcaud. Conservateur du patrimoine, Benjamin Carcaud occupe actuellement un poste de conservateur des monuments historiques à la Drac des Pays de la Loire chargé des départements de la Loire-Atlantique (hors Nantes Métropole), de Maine-et-Loire et de la Vendée. Il est responsable de la conservation de la tenture de l’Apocalypse exposée à Angers. Historien et historien d’art, il a particulièrement travaillé sur des questions d’histoire de la muséologie et d’histoire des collections.

Jouan Jessy. Docteur en Histoire de l’art de Nantes Université, Jouan Jessy a soutenu sa thèse en novembre 2023 consacrée à la production architecturale de la famille Corbineau (Bretagne, Maine et Anjou entre 1600 et 1680), un travail réalisé sous convention CIFRE au sein du service de l’Inventaire du Patrimoine des Pays de la Loire. Il a participé à la construction et au lancement de l’étude thématique régionale sur les architectures des sports. Spécialisé en histoire de l’architecture, il enseigne actuellement en tant qu’ATER à l’Université de Lille.

Laura Pichard. Après un travail de recherche portant sur l’analyse de l’or et de ses usages comme matériau pictural dans les peintures italiennes du musée du Louvre de la fin du XVe au milieu du XVIIe siècle (projet AORUM) mené en master à l’École du Louvre, Laura Pichard intègre l’Institut National du Patrimoine en 2023. Elle est aujourd’hui conservatrice du patrimoine et responsable de la collection de peintures de la mission de préfiguration du musée du Grand Siècle.

Camille Philippon. Doctorante en histoire de l’art à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Camille Philippon prépare une thèse portant sur la critique d’art de Louis Vauxcelles (1898-1914) soutenue depuis 2022 par la Fondation des amis pour le rayonnement du musée d’Orsay et de l’Orangerie (FARMO). Elle est également co-fondatrice du collectif F.A.R. (Femmes artistes en réseaux).

Christophe Zhang. Titulaire d’un double master en histoire et muséologie (Sciences Po et École du Louvre), Christophe Zhang a mené des recherches sur la mémoire des massacres de Tian’anmen dans les arts visuels depuis 1989. Entre 2020 et 2022, il a travaillé à l’INHA auprès de la directrice du département des études et de la recherche. Après être passé par la classe Prépa Talents de l’Institut national du patrimoine, il intègre en janvier 2025 la formation d’application des conservateurs du patrimoine dans la spécialité « musées ».

Aides à la recherche 2. Publier sa thèse

Aides à la recherche 2. Publier sa thèse

 

Une fois la thèse soutenue, il importe d’en faire connaitre les résultats par une publication.

En effet, si le catalogue SUDOC (https://www.sudoc.abes.fr/cbs/) répertorie bien les thèses, en indiquant les noms des directrices ou directeurs et des membres du jury, et en fournissant souvent un résumé, la consultation des thèses est nettement plus difficile, qu’elles soient encore sur papier, microfiche, ou sous la forme d’un document numérisé. La situation sur ce point s’est nettement détériorée par rapport aux années 1980-1990, quand la bibliothèque d’art et d’archéologie Jacques Doucet recevait de droit un exemplaire des thèses soutenues. En revanche, par ProQuest, les chercheurs français ont accès en deux clics aux thèses en histoire de l’art soutenues dans les universités des États-Unis (et peuvent même les télécharger). Signalons que les travaux inédits réalisés pour l’HDR ne semblent répertoriés nulle part…).

Une première façon d’en divulguer les résultats est de publier un ou deux articles reprenant les principales nouveautés des apports de la thèse, mais cela peut nuire à la publication de l’ensemble du texte. Sa publication nécessite souvent un travail de réécriture, pour intégrer les observations et suggestions du jury, pour faire passer un travail académique en un livre susceptible d’intéresser un public plus large que le cercle des spécialistes du sujet, et surtout pour tenir compte de sa propre évolution par rapport à son travail.

Trouver un éditeur n’est pas chose facile. Quelques maisons d’éditions accueillent dans leurs collections un grand nombre de thèses.

C’est le cas notamment du CTHS (collection Archéologie et histoire de l’art : https://cths.fr/ed/liste.php?monocrit=c&collection=4 ; collection L’art et l’Essai : https://cths.fr/ed/liste.php?monocrit=c&collection=26) et des Presses universitaires de Rennes (PUR, particulièrement la collection Art et Société : https://pur-editions.fr/collection/203) pour des thèses sur toutes les périodes. Généralement, les presses universitaires de l’université où a été soutenue la thèse peuvent éditer la recherche, mais elles ne sont pas toujours habituées à publier des travaux d’histoire de l’art avec des illustrations.

Les autres maisons d’édition publient souvent des recherches dans des domaines ou des périodes spécialisés : Mare&Martin (XIXe siècle, avec la collection Thèse illustrée : https://www.mareetmartin.com/collection/these-illustree) ; les Presses du réel (surtout pour les XXe et XXIe siècles, notamment dans la collection Œuvres en sociétés : https://www.lespressesdureel.com/collection_serie.php?id=13&menu=4) ; les écoles françaises à l’étranger, qui ont généralement une collection spéciale pour publier des thèses ou des monographies (Athènes : https://www.efa.gr/fr/publications/presentation-publications ; Madrid : https://www.casadevelazquez.org/publications/les-collections ; Rome : http://www.publications.efrome.it/opencms/opencms/). Des éditeurs étrangers, comme Brepols, publient également des thèses en histoire de l’art dans leurs collections.

Généralement, ces éditeurs demandent une aide financière. Voici quelques indications pour trouver une aide ou un soutien éditorial à la publication de la thèse.

 

Prix et bourses spécialisés en histoire de l’art

 

  • Prix de thèse L’art et l’essai (INHA- CTHS)

https://www.inha.fr/fr/ressources/publications/collections-imprimees/collection-l-art-l-essai-1.html

Destiné à soutenir les travaux de recherche en histoire de l’art, le prix de thèse L’art et l’essai permet la publication de deux thèses par an aux éditions de l’INHA et du CTHS. Toute thèse en histoire de l’art, de l’Antiquité classique au XXIe siècle, soutenue l’année précédant le prix en France et en français, peut être présentée.

Les thèses peuvent être soumises en l’état, mais devront être remaniées pour répondre aux exigences de la publication : le texte final ne pourra pas dépasser 750 000 signes (espaces, notes, bibliographie et index compris) ; la sélection iconographique n’excédera pas 80 images.

Période d’ouverture du prix : octobre

 

  • Prix Olga Fradiss

https://www.fondationdefrance.org/fr/appels-a-projets-fa/le-prix-olga-fradiss-lance-son-appel-a-candidatures-2023

Créée en 1993, et abritée par la Fondation de France, la Fondation Lucie et Olga Fradiss décerne chaque année plusieurs prix, dans les domaines de la recherche médicale et de l’histoire de l’art. Madame Olga Fradiss a été la directrice du Musée des Beaux-arts d’Orléans.

Le Prix Olga Fradiss a pour vocation de récompenser un jeune auteur, pour le meilleur livre français sur l’histoire de l’art, toutes disciplines et époques confondues, publié au cours de l’année écoulée. Le Prix Olga Fradiss est attribué à l’auteur d’un livre français sur l’histoire de l’art, récompensant ses qualités scientifiques et littéraires ainsi que l’originalité de ses idées.

Depuis l’édition 2023, ce prix annuel est d’un montant de 10 000 euros. Le candidat doit être de nationalité française et âgé de moins de 45 ans.

Date limite de dépôt des dossiers en 2023 : 13 octobre 2023.

 

  • Prix solennel de thèse de la Chancellerie de l’Université de Paris

https://www.sorbonne.fr/la-chancellerie-des-universites-de-paris/v2la-chancellerie-des-universites-de-paris-recompense-lexcellence-universitaire-et-propose-des-prix/les-prix-universitaires/

Les prix solennels récompensent l’excellence de la valeur universitaire et scientifique d’une thèse de doctorat soutenue au cours de l’année civile précédant l’année d’attribution. Ils s’adressent aux étudiants franciliens en droit et sciences politiques, sciences économiques et de gestion, médecine, sciences, pharmacie, lettres et sciences humaines

 

  • Prix Lambert pour la recherche et la publication des thèses en histoire de l’art

https://www.sauvegardeartfrancais.fr/prix-lambert/

La Fondation pour la Sauvegarde de l’art français récompense chaque année un docteur de l’université française pour l’importance et la qualité de ses travaux en histoire de l’art (architecture, arts et patrimoine relevant du domaine français, du Haut Moyen-Âge à la première moitié du XXe siècle). Ce prix scientifique vise à promouvoir les jeunes docteurs de l’université et à faciliter la diffusion des thèses à travers des publications de haute qualité éditoriale.

D’un montant total de 10 000 €, le Prix Lambert se décline en deux parties qui demeurent liées dans le cadre d’un projet éditorial : une récompense au chercheur et une aide à la publication de la thèse qui est versée à l’éditeur après la remise du manuscrit. Le prix est financé par Thomas Lambert, ancien élève de l’École Normale Supérieure et membre du conseil d’administration de la Fondation au titre des amis et mécènes.

 

  • Premio « L’Erma di Bretschneider »

https://www.lerma.it/news/37/premio-lerma-di-bretschneider-xx-edizione-2022-2023

Il contenuto delle opere partecipanti dovrà avere carattere scientifico e riguardare i seguenti argomenti di archeologia: preistoria, mondo classico, oriente, Egitto e medioevo.
Ogni autore potrà partecipare con una o più opere inedite in italiano, tedesco, inglese, francese o spagnolo.
L’autore dell’opera vincitrice del premio avrà l’opera stessa pubblicata in volume da «L’ERMA» di BRETSCHNEIDER
Date de remise des manuscrits : généralement 30 avril de l’année.

 

  • Aide à l’édition de la Société d’étude du XVIIe siècle

https://www.17esiecle.fr/aide-a-ledition/

Un programme d’aide à l’édition est créé par la Société d’étude du XVIIe siècle. Il concerne des ouvrages de toute discipline, en langue française, portant sur la période 1580-1720. Il sera possible de subventionner chaque année trois ouvrages dont au moins une thèse.

Ces ouvrages doivent avoir été acceptés par une maison d’édition, dont l’accord et, si possible, le devis, seront joints à la demande.

Date limite : pour 2023 : 30 juin.

 

  • Prix Bruno Pons – Comité Français d’Histoire de l’Art (architecture/arts décoratifs du XVIIIe siècle)

https://cfha-web.fr/prix-bruno-pons/

Créée en 2009 sous l’égide de la Fondation de France grâce au legs Geneviève Pons, la fondation Bruno Pons décerne tous les deux ans un prix dans le domaine de l’histoire de l’art.

Le Prix Bruno Pons a pour vocation de récompenser, sous la forme d’aide à la publication, une thèse de doctorat traitant de l’architecture et/ou des arts décoratifs en France et de son influence en Europe au XVIIIe siècle, deux domaines dans lesquels Bruno Pons, ancien président de la SHAF, était un chercheur internationalement reconnu.

Le prix est d’un montant d’environ 4500 euros. Il est versé directement à l’éditeur et ne pourra en aucun cas être versé au lauréat.

La date limite est généralement le début du mois de décembre.

 

  • Prix Marianne Roland Michel (pour l’art du XVIIIe siècle)

https://cfha-web.fr/prix-marianne-roland-michel/

En souvenir de Marianne Roland Michel, éminente historienne de l’art, sa famille a fondé un prix devenu biennal depuis 2014.

Le prix est décerné à un ouvrage qui apportera une réflexion originale et ne se contente pas de regrouper une documentation, fût-elle en partie neuve (catalogue, sources d’archives…).
Les manuscrits présentés doivent l’être sous une forme publiable. Tout type de manuscrit peut être reçu ; en ce qui concerne les thèses, elles doivent avoir été remaniées afin que la délibération porte sur des ouvrages aboutis.

Le prix peut être aussi décerné à un ouvrage manuscrit écrit dans une autre langue que le français ou l’anglais pour aider à sa traduction et à sa publication en français ou encore à un livre important paru dans les quinze dernières années et dont la traduction en français comblerait une lacune gênante.
Les manuscrits ne pourront pas être présentés plus de deux fois.

 

  • Prix du musée d’Orsay (XIXe siècle)

https://www.musee-orsay.fr/fr/ressources/ressources-scientifiques/presentation-et-mode-demploi/prix-du-musee-dorsay

Créé en 2006, le Prix du musée d’Orsay récompense tous les ans une thèse d’histoire de l’art portant principalement sur la deuxième moitié du XIXe siècle, en vue d’en permettre la publication. Il est d’un montant de 10 000€, dont 1000 € de prix et 9000 € qui constituent une aide à la publication de l’ouvrage.

Trop peu de thèses, dont certaines constituent des avancées déterminantes pour la connaissance de l’art, connaissent une diffusion publique. Le Prix du musée d’Orsay contribue ainsi à enrichir l’histoire de l’art, comme il renforce les liens entre le musée et les universités dans un soutien commun aux jeunes chercheurs.

 

  • Prix Ary Scheffer (XIXe siècle)

https://comitexix.hypotheses.org/3790

Désireux de récompenser et promouvoir les travaux de chercheurs portant sur le XIXe siècle, le Comité de Liaison des Associations Dix-neuviémistes (CL 19) a créé un prix annuel destiné à couronner une thèse de doctorat ou un mémoire de troisième cycle portant sur le XIXe siècle (1789-1914). Ce prix a été décerné pour la première fois en 2016, dans l’esprit du CL 19, qui réunit sociétés savantes, groupes de recherche, musées, bibliothèques et institutions culturelles concernées par l’étude du XIXe siècle.

Les candidats, de nationalité française ou étrangère, devront avoir soutenu avec succès, au cours des deux années précédant la date de son dépôt auprès du jury, une thèse de doctorat ou un mémoire de troisième cycle rédigé(e) en français et portant sur le XIXe siècle (1789- 1914). Chaque doctorat ou mémoire de troisième cycle ne peut être présenté qu’une fois pour l’attribution du Prix.

 

  • Prix de L’Art-Période – Vincent Lécuyer (XIX-XXe siècle)

https://www.artperiode.fr/aide-%C3%A0-la-recherche

Le Prix récompense une thèse de doctorat en histoire de l’art, soutenue dans les trois ans précédent la candidature portant sur l’époque contemporaine, du romantisme à l’entre-deux-guerres.

L’intégralité des conditions d’éligibilité sont exposées dans le règlement.

 

  • Fondation Giacometti : collection « École des modernités »

https://www.fondation-giacometti.fr/fr/bourse

L’appel à candidatures pour la collection d’ouvrages « École des modernités »
s’adresse à de jeunes chercheurs et chercheuses, dont les travaux portent sur l’art de la période moderne (1905-1960), et qui offrent des perspectives originales en raison du sujet choisi ou de l’angle adopté. Les lauréats ou lauréates verront leur étude publiée sous la forme d’un ouvrage d’environ 90 pages. Ils percevront une rémunération forfaitaire de 800 euros. Les coéditeurs prendront en charge les frais de relecture, d’édition, de distribution et fourniront 30 exemplaires à l’auteur.

 

  • Prix de thèse du Musée du quai Branly-Jacques Chirac

https://www.quaibranly.fr/fr/recherche-scientifique/activites/bourses-et-prix-de-these/prix-de-these/

Le département de la Recherche et de l’Enseignement du musée du quai Branly – Jacques Chirac souhaite encourager et soutenir les travaux de recherche dans les domaines des arts occidentaux et extra-occidentaux, des patrimoines matériels et immatériels, des institutions muséales et de leurs collections, de la technologie et de la culture matérielle. Les disciplines concernées sont l’anthropologie, l’ethnomusicologie, l’histoire de l’art, l’histoire, l’archéologie, les arts du spectacle et la sociologie.

À cette fin, deux prix de thèse pour aide à la publication d’un montant total de 8 000 euros sont attribués chaque année à deux thèses de doctorat qui se distinguent par leur intérêt scientifique et leur originalité.

 

  • Prix de thèse « Valois »

https://www.culture.gouv.fr/Nous-connaitre/Decouvrir-le-ministere/Histoire-du-ministere/Evenements/Recherche/Prix-de-these-Valois-Jeunes-chercheuses-et-chercheurs

Créé en 2017, ce prix distingue des thèses de doctorat pour leur qualité, leur originalité et leur apport essentiel aux politiques culturelles du ministère de la Culture. Quelles que soient les disciplines et les champs culturels (patrimoines, création, médias et industries culturelles), les recherches doivent porter sur tous les aspects de ces politiques publiques : institutions, professions, socio-économie de la culture. Elles peuvent aborder les questions d’accès à la culture, de transmission et de cohésion sociale et situer les politiques culturelles dans l’ensemble des politiques publiques en faveur du développement durable des territoires.

Ce prix, qui est une aide à la publication, récompense trois thèses portant sur les politiques culturelles ainsi définies. Le montant attribué à chacune des thèses primées s’élève à 8 000 euros.

 

Aides non liées directement à une thèse

 

Certains prix trop liés à une période particulière ou à des sujets très précis (prix Robert Delavignette décerné par l’Académie des Sciences d’outre-mer) ne sont pas cités ici, d’autant plus qu’ils ne concernent pas spécifiquement l’histoire de l’art.

De plus, chaque université a généralement des prix pour aider la publication des thèses soutenues en son sein (Paris Sciences Lettres semble en avoir distribués jusqu’en 2020) et il est toujours bon d’interroger l’école doctorale où l’on a effectué sa recherche. La Chancellerie de Paris distribue un « prix solennel de thèse » pour les thèses soutenues dans les institutions franciliennes.

Hors de Paris, les académies locales ou sociétés savantes ont souvent des prix ou des aides. C’est le cas, par exemple, de l’Académie des Sciences, Arts, Belles-Lettres de Dijon ou de la Société archéologique du Midi de la France.

Il ne faut pas négliger également certaines bourses ou prix hors de France comme le Wolfgang Ratjen Award for Early Career Research in the Graphic Arts (https://www.zikg.eu/fellowships/internationale-foerderpreise/wolfgang-ratjen-preis).

Une mention spéciale doit être accordée aux prix donnés par l’Institut, qui récompensent parfois des thèses publiées.

 

Prix de l’Institut

 

– Académie française

Le prix le plus fréquemment décerné pour une publication en histoire de l’art est le prix Eugène-Carrière :

https://www.academie-francaise.fr/prix-eugene-carriere

Pour la Renaissance, il existe aussi le prix Monseigneur Marcel, destiné à l’auteur d’un ouvrage consacré à l’histoire philosophique, littéraire ou artistique de la période :

https://www.academie-francaise.fr/prix-monseigneur-marcel

 

– Académie des Inscriptions et Belles-Lettres

Les prix récompensent généralement des travaux portant sur les périodes anciennes (de l’archéologie au Moyen-Âge) ou des aires culturelles extra-européennes.

https://aibl.fr/wp-content/uploads/2022/12/Tableaux-des-Prix-Medailles-et-Subventions-de-lAIBL-en-2023.pdf

 

– Académie des Beaux-Arts

https://www.academiedesbeauxarts.fr/ouvrages-dart

Trois prix récompensent des ouvrages d’histoire de l’art (appelés sur le site « ouvrage d’art »).

Le Prix Paul Marmottan, d’un montant de 2500 euros, récompense chaque année un ouvrage consacré à l’art.

Le Prix Bernier d’un montant de 7000 euros récompense chaque année un ouvrage consacré à l’art.

Le Prix du Cercle Montherlant – Académie des beaux-arts récompense chaque année un ouvrage d’art de langue française. Doté d’un montant de 10 000 euros, la dotation du prix est répartie depuis 2016 entre l’auteur (8000 euros) et l’éditeur (2000 euros).

 

Olivier Bonfait, 18 mai 2023.

 

 

Allocation de formation et de recherche en Archéologie, Inventaire général du patrimoine culturel et Monuments historiques

Ouverture des candidatures pour l’obtention d’allocation de formation et de recherche (AFR) en Archéologie, Inventaire général du patrimoine culturel et Monuments historiques

Date limite de dépôt des dossiers : 10 février 2025

Chaque année, le ministère de la Culture (direction générale des Patrimoines et de l’Architecture : délégation à l’Inspection, la Recherche et l’Innovation) attribue des allocations de formation et de recherche (AFR) destinées à soutenir financièrement des travaux de recherche susceptibles d’intéresser les domaines suivants : Archéologie, Inventaire général du patrimoine culturel et Monuments historiques, et d’aider les jeunes chercheurs dans leur action ou dans la connaissance de leur territoire.

Ces allocations ne sont pas accordées selon des critères sociaux : elles correspondent à un financement pour un travail de recherche, ouvert aux étudiants en Master 1, Master 2 et Doctorat. Leur montant mensuel est de 915 euros par mois et elles peuvent être attribuées pour une durée allant de 1 à 9 mois. Sont inéligibles les personnes non inscrites dans un cursus universitaire et les étudiants ayant déjà été lauréats.

L’utilisation de ces bourses est contrôlée : les travaux sont suivis par les services ayant donné un avis sur les demandes et, à l’issue de leur investigation, les étudiants produisent un rapport.

Les candidatures sont à adresser, complétées et signées, par courriel uniquement, à l’attention de Mme Carole Giovannetti avant le 10 février 2025 à l’adresse suivante : carole.giovannetti@culture.gouv.fr

Les dossiers de demande d’allocation de formation et de recherche pour l’année 2025 et les autres renseignements sont accessibles sur le site internet du ministère de la culture : https://www.culture.gouv.fr/fr/catalogue-des-demarches-et-subventions/appels-a-projet-partenaires/allocations-de-formation-et-de-recherche-dans-le-domaine-des-patrimoines-2025

 

 

Création du prix Charles Percier, placé sous l’égide du CFHA

Prix Charles Percier 2025

Appel à candidature

 

La Fondation pour l’Art et la Recherche, fondation abritée au sein de la Fondation pour la Sauvegarde de l’Art français, vient de créer, à l’initiative de Monsieur Philippe Clerc, le Prix Charles Percier.

Ce Prix est placé sous l’égide du Comité français d’histoire de l’art (CFHA).

Le Prix Charles Percier récompensera une publication (livre, catalogue raisonné, article,…), une recherche non encore éditée (mémoire de maîtrise, thèse de doctorat) ou un travail de recherche en cours (sur présentation d’un projet comprenant une évaluation des besoins de financement) dans tous les domaines artistiques du Néo-Classicisme (peinture, dessin, sculpture, architecture, arts décoratifs,…) ou de sa période (1750-1840 ca) ou de sa fortune critique ou visuelle.

Ce Prix annuel d’une durée initiale de trois ans est doté de 3.000 €.

Les dossiers de candidature doivent être adressés avant le 31 mai 2025 au Comité français d’histoire de l’art par courriel à l’adresse : secretariat@cfha-web.fr en indiquant dans l’intitulé du mail « CFHA prix Charles Percier »

Prix Nicole 2025

Prix Nicole 2025

Le Prix Nicole, créé à l’initiative de la Société de l’Histoire de l’Art français, récompense chaque année l’auteur d’une thèse de doctorat soutenue en France portant sur l’art français du XVIe, du XVIIe ou du XVIIIe siècle, relative à la peinture, au dessin, à la gravure, à la sculpture, à l’architecture ou aux arts décoratifs.

Il est décerné sous l’égide du Comité français d’histoire de l’art. Il est d’un montant de 5000 euros environ.

Le prix Nicole 2024 a été attribué à
– Marine Roberton pour sa thèse soutenue en 2022 à l’Université de Panthéon-Sorbonne sous la direction d’Etienne Jollet : Louis Galloche (1670-1761) – L’ordre de la peinture

et celui de 2023 à
– Vladimir  Nestorov pour sa thèse soutenue en 2022 à l’Université de Bourgogne sous la direction d’Olivier Bonfait : La peinture à Paris sous le règne d’Henri IV et la régence de Marie de Médicis (1594-1620 ca.).

Rappel : ne peuvent concourir que les candidats n’ayant pas à l’heure actuelle de situation professionnelle permanente.

La composition du jury est fixée par la Société pour l’Histoire de l’Art français et le Comité français d’histoire de l’art. En 2024, le jury est composé de Mme Sophie Mouquin, de Mme Estelle Leutrat et de M. Nicolas Sainte Fare Garnot.

Désormais, les candidats s’étant présentés une fois peuvent concourir une seconde fois.

Les candidats adresseront au plus tard le samedi 21 décembre 2024 une version numérique de la thèse, du rapport de soutenance et un CV dans un mail intitulé « Prix Nicole CFHA 2024 » au président du CFHA (presidence@cfha-web.fr)  et en copie au secrétariat du CFHA, (secretariat@cfha-web.fr)

Pour une histoire du prix, voir le site de la Société pour l’Histoire de l’Art français.

Prix Michel Laclotte 2025

Prix Michel Laclotte 2025
La Fondation pour l’Art et la Recherche, a créé en octobre 2021 le prix Michel Laclotte pour une période de cinq ans (2022-2026) et l’a placé sous l’égide du Comité français d’histoire de l’art (CFHA).
 Le prix Michel Laclotte a pour ambition d’encourager les jeunes conservateurs et attachés de conservation dans leurs travaux. Il est décerné tous les ans.

Les modalités du prix
Le Prix Michel Laclotte est destiné aux conservateurs du patrimoine et aux attachés de conservation rattachés à des établissements français.
Il récompense une première réalisation qui s’inscrit dans les domaines de recherches et d’activités de Michel Laclotte (1929-2021) :
– La peinture en France et en Italie de la fin du XIIIe au début du XVIe siècle, ainsi que la peinture en France au XVIIe siècle et en Europe au XIXe siècle ;
– Les collections et les collectionneurs ;
– Les rapports entre les arts des périodes passées et les arts des XXe et XXIe siècles ;
– La muséologie : histoire des collections, des musées, de leur architecture, des expositions ;
– Les activités des musées : études des fonds, présentation, publication (papier ou en ligne), liens avec le public…
– La restauration des œuvres, y compris l’histoire de la restauration.
Cette réalisation peut prendre la forme d’une recherche d’une certaine ampleur (publiée ou non), d’un travail muséographique ou de valorisation patrimoniale, par exemple : nouvelle présentation, exposition, action en faveur du public, site internet, littérature grise…
Le prix récompense une réalisation achevée dans les cinq années précédant l’année du prix. Un candidat ne peut se présenter plus de deux fois.
Deux prix de 2 500 € sont attribués chaque année pour la période 2022-2026.
Une attention particulière sera accordée aux candidates et aux candidats en poste en province.

Candidature
Le dossier est constitué de :
– Une lettre expliquant les liens entre la candidature et les domaines de recherche et d’activité de Michel Laclotte;
– Un dossier développant le contenu de la réalisation (15 pages maximum, avec des illustrations) ou, le cas échéant, la publication;
– Un bref CV du candidat ou des candidats (3 pages en tout maximum).
Le dossier sera enregistré en un seul document sous format PDF d’une taille inférieure à 10 Mo avec comme désignation « Nom_prix_M_Laclotte ».
Dans le cas d’un ouvrage collectif, le candidat indiquera précisément son rôle et sa part dans la publication ou la réalisation pour laquelle il demande le prix.
Nous vous prions de bien vouloir adresser ce dossier sous format numérique à l’adresse suivante presidence@cfha-web.fr (avec copie à  secretariat@cfha-web.fr) avec comme objet du message : Prix Michel Laclotte.
Si l’objet principal du dossier est une publication imprimée, prière d’en envoyer un exemplaire à
Comité français d’histoire de l’art
Prix Michel Laclotte
Institut national d’histoire de l’art
2, rue Vivienne 75 002 Paris
Cet envoi ne sera pas retourné.

Le jury
Le jury est constitué de sept membres qui ont chacun une voix :
– la Fondation pour l’Art et la Recherche, membre de droit, représenté par son président, Christian Volle.
Et six membres nommés par le conseil exécutif du CFHA :
– Olivier Bonfait, président du CFHA, professeur à l’université de Bourgogne et à l’École du Louvre
– Jean-Pierre Cuzin, ancien conservateur général du patrimoine et directeur du département des Peintures du musée du Louvre
– Ariane Dor, conservatrice des Monuments Historiques à la Direction régionale des affaires culturelles d’Occitanie,
– Sylvie Ramond, conservatrice en chef du patrimoine, directrice du musée des beaux-arts de Lyon et du pôle des musées d’art de Lyon,
– Neville Rowley, conservateur à la Gemäldegalerie et au Bode-Museum de Berlin,
– Dominique Thiebaut, conservatrice générale honoraire au département des Peintures du musée du Louvre.
Jean-Pierre Cuzin et Olivier Bonfait sont coprésidents du jury.

Calendrier
Pour le prix 2025, les dossiers sont à envoyer avant le 4 mars 2025 Prolongé jusqu’au 7 mars. Les lauréats seront choisis vers le début du mois d’avril 2025.

Règlement du prix Michel Laclotte
Le règlement de ce prix a été établi par un groupe de réflexion composé de personnes proches de Michel Laclotte et de membres du bureau du CFHA : Sébastien Allard, Olivier Bonfait, Jean-Pierre Cuzin, Judith Kagan, Sylvie Ramond, Nathalie Volle.
Il a été validé par le comité exécutif de la Fondation pour l’Art et la Recherche et par le conseil exécutif du CFHA.
La Fondation pour l’art et la recherche et le CFHA se réservent tous les droits sur l’attribution du prix et sur la publicité accordée à ce prix.

Plus d’information : https://cfha-web.fr/prix-michel-laclotte/
Présentation brève de Michel Laclotte ici : FAR_CFHA_Prix_Michel_Laclotte

Les « images insupportables », nouveau cycle du CFHA « conversations »

Le Comité français d’histoire de l’art inaugure un cycle de « Conversations ».
La première d’entre elle, sous la forme d’une table ronde, aura lieu le 26 novembre 2024 autour des « Images insupportables », avec le soutien du Centre d’histoire et de la Maison des Arts et de la Création de Sciences Po, avec la participation de Laurence Bertrand Dorléac, Nathalie Bondil, Peter Geimer, Jérémie Koering, François-René Martin, Christine Vidal.

Lieu : Sciences Po, salle François Goguel, Bâtiment B (56, rue des Saint-Pères), 5e étage (entrée par le 27, rue Saint-Guillaume), 18h-20h.

L’événement est également accessible à distance.
Merci de vous inscrire, que ce soit pour assister à distance ou en présence, sur ce lien.

Affiche de l’événement : Images insupportables

Nous vous espérons nombreux !

Le conseil du CFHA

Images insupportables ». Une question pour l’histoire de l’art ?

 

Dans notre monde saturé d’images, certaines nous sont, pour toutes sortes de raisons, insupportables. 

 Cette table ronde, comme un ballon d’essai, veut moins en dresser l’inventaire impossible qu’engager une discussion autour de leurs enjeux, qui intéressent l’histoire de l’art au premier chef. Ses méthodes, ses outils, ses pratiques offrent en effet de réfléchir sur le temps long aux formes visuelles et artistiques, à leur statut et à leur réception, au rôle des artistes et à leur fonction en société. 

Si la catégorie de « l’insupportable » est archi-vaste, se placer du côté des images permet de poser les jalons d’une première définition. Une image peut-elle être en soi insupportable ou ne l’est-elle qu’à une certaine époque voire une certaine génération ? Peut-elle le devenir par son omniprésence médiatique ou par la supposée légitimité de celui qui l’expose ou de celui qui l’a créée ?  De ces images qui nous inquiètent, nous dérangent ou nous frustrent, nous peinent aussi parfois, que devons-nous faire ?

Table ronde organisée par : Gabriel Batalla-Lagleyre (université de Lausanne), Thibault Boulvain (Centre d’histoire de Sciences Po), Soersha Dyon (université de Lille) et Florian Métral (CNRS).

Intervenantes et intervenants

Laurence Bertrand Dorléac (Sciences Po, Paris).
Nathalie Bondil (Institut du monde arabe, Paris).
Peter Geimer (Centre allemand d’histoire de l’art, Paris).
Jérémie Koering (Université de Fribourg).
François-René Martin (École nationale supérieure des Beaux-Arts/École du Louvre, Paris).
Christine Vidal (BAL, Paris).

Retours sur le 36e congrès du CIHA

36e congrès du Comité International d’Histoire de l’Art
Matière Matérialité
Centre de congrès de Lyon, 23-28 juin 2024

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

 

Complet succès pour le 36e congrès du CIHA, organisé sous l’égide du Comité français d’histoire de l’art, dans un partenariat entre le CFHA, l’Institut national d’histoire de l’art (INHA), l’Université Lumière Lyon 2 et le Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (LARHRA CNRS UMR 5190).

 

L’événement a accueilli à Lyon du 23 au 28 juin 2024 près de 1800 personnes venant de 60 pays
différents. Dans les espaces lumineux et conviviaux du Centre des congrès de Lyon conçu par Renzo
Piano, chaque jour, environ 1000 participants étaient présents pour assister aux sessions, grandes
conférences, ateliers ou feuilleter des ouvrages dans le salon du livre. Les images des temps forts de
cette manifestation sont accessibles à la page « Photos » du site internet qui s’enrichira régulièrement
dans les semaines à venir.

Le thème retenu pour le congrès, Matière Matérialité, intéresse la conception, la production, l’interprétation et la conservation des œuvres d’art de toutes les cultures et de toutes les époques et inclut les questions environnementales et sociétales de notre temps.

 

93 sessions étaient proposées (le nombre de sessions le plus élevé dans un congrès du CIHA) soit plus de 300 heures d’interventions et de discussion et donc l’équivalent d’un mois et demi de colloque !
Les sessions ont porté sur des sujets très variés, des questions de restauration et de sauvegarde, des études sur les œuvres immatérielles, ou sur des enjeux artistiques de choix de matériaux et concernaient tous les types d’artefacts et de patrimoine, de tous les continents.
Le congrès a été aussi l’occasion de réflexions et de discussions sur le patrimoine et la guerre, avec une session spécialement orientée sur le patrimoine en Ukraine. Un autre moment important a été la session consacrée au marché de l’art contemporain (organisée par Artprice by Artmarket).
Plusieurs personnalités à la pointe de la recherche dans les sciences humaines, l’anthropologie et l’histoire de l’art (Georges Didi-Huberman, Tim Ingold, Gabriela Siracusano, Monika Wagner) ont donné des conférences (keynotes) attentivement suivies et qui ont suscité de vifs échanges. Des artistes sont venus partager leur approche de la matière et de la matérialité (Sheela Gowda, Inde, Jefferson Pinder, USA).

L’ambition ouverte sur les différentes cultures et pluridisciplinaire du congrès a été reconnue internationalement : Orhan Pamuk, prix Nobel de littérature, président du comité d’honneur du congrès, a ouvert celui-ci avec une brillante conférence inaugurale.

Le salon du livre, avec 44 exposants (grandes maisons d’éditions, revues plus spécialisées) et la participation active de la libraire de Lyon L’œil cacodylate, a été un lieu vivant, où des centaines de personnes venaient chaque jour se tenir au courant de l’actualité éditoriale en histoire de l’art et dans le patrimoine. Une quarantaine d’événements (signature, présentations d’ouvrages, rencontres) y ont été organisés.
Parallèlement, grâce à de nombreux partenariats avec des institutions lyonnaises et régionales, un ample programme culturel était proposé, avec vingt-et-une visites guidées de musées, de monuments historiques et de lieux culturels durant la semaine.
Le vendredi 28 juin 2024, dernier jour du congrès, huit excursions d’une journée ont permis de découvrir le patrimoine architectural et culturel de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Ces moments de confrontation avec la matérialité des biens culturels ont ainsi été l’occasion de créer des liens entre monde académique et milieux de la conservation et de la restauration, et de faire prendre conscience de diverses réalités du patrimoine, immatériel ou matériel …
Enfin le congrès a été un temps de structuration de la discipline, avec l’élection d’un nouveau bureau pour le Comité International d’Histoire de l’Art (et d’une nouvelle secrétaire scientifique en la personne de France Nerlich) et des ateliers sur les revues ou les recherches de provenance.
Il a été aussi l’occasion pour le CFHA de publier un ouvrage de réflexion sur soixante ans de la discipline en France, HistoireS de l’art en France. 1964-2024. Lieux, questions défis.

Grâce aux partenariats noués avec les musées publics et privés de la métropole, de nombreux moments de convivialité proposés à l’ensemble des congressistes ont favorisé les échanges tout au long de ces six jours : depuis le dîner-performance de Daniel Spoerri au Musée d’art contemporain de Lyon (sous la houlette du chef étoilé Jérémy Galvan), en passant par la soirée au Musée des Beaux-arts (devant Poussin avec Pierre Rosenberg, de l’Académie française ou devant des œuvres restaurées de l’exposition Connecter les mondes), ou encore la grande soirée au Musée l’Organe – La Demeure du Chaos et siège d’Artprice, et enfin une soirée festive de clôture au macLYON. D’autres réceptions,
proposées sur invitation (organisées par l’École du Louvre, la Getty Foundation, le Musée d’Orsay) ont offert des temps de rencontres informelles en particulier pour les boursiers qui ont bénéficié du soutien des fondations et institutions internationales.
En effet, à ce temps fort pour l’histoire de l’art et le patrimoine ont pu participer des chercheuses et de chercheurs de l’ensemble des continents. Afin de favoriser l’égalité des échanges, les organisateurs du congrès avaient tenu à ce que le congrès se tienne en présence et non sur un mode hybride. Plus de 150 bourses ont été proposées afin de permettre aux intervenants en provenance de régions du monde moins favorisées de pouvoir participer au congrès (16 chercheurs et chercheuses d’Argentine,
7 d’Inde, 6 d’Ukraine et autant du Brésil, par exemple). Ces bourses ont également permis de soutenir la participation de la jeune recherche, tant en France qu’à l’étranger, avec des étudiantes et étudiants en master ou doctorat.
Le thème retenu favorisait une très grande diversité professionnelle : les chercheurs et universitaires du monde entier ont pu échanger avec des responsables du patrimoine, des restaurateurs et des conservateurs de collections de tout ordre (en plus des différents musées de Lyon, le Musée d’Orsay, le Musée du Louvre, The John P. Getty Museum, le Museu das Culturas Indígenas de São Paulo, le Center for Contemporary Art de Pékin…). Le brassage des générations, la diversité des langues et le respect de la parité ont permis une forte inclusion collective de toutes les communautés, culturelles géographiques ou professionnelles.

Ce 36e congrès du CIHA a donc permis de réaffirmer la nécessité des grandes rencontres internationales de la communauté, surtout après la pandémie.

Rappelons que la première édition eu lieu à Vienne en 1873, il y a plus de 150 ans et que la dernière édition en France remonte à 1989. Ces congrès ont souvent marqué l’histoire de l’art et l’histoire de la conservation et de l’étude du patrimoine, en développant de nouveaux concepts de thèmes structurants de l’histoire de l’art. Depuis le tournant « global » amorcé lors du congrès de Melbourne en 2008, le CIHA n’a eu de cesse de promouvoir une histoire de l’art moins eurocentrée et plus attentive aux diversités linguistiques,
économique et thématiques. De ce point de vue, l’édition lyonnaise a franchi un nouveau cap par son ampleur internationale et son inclusivité.
La dynamique impulsée se poursuivra sans nul doute lors du prochain congrès en 2028, à Washington, sur le thème de la souveraineté piloté par Paul B. Jaskot (Duke University) et Steven Nelson (The Center, National Gallery of Art, Washington).
Le succès de ce congrès repose sur un long travail préparatoire et sur la mobilisation d’une large communauté. Les premiers préparatifs remontent à 2017, quand l’Université Lyon 2 et le LARHRA ont proposé la candidature lyonnaise et le thème Matière Matérialité pour le 36e congrès du CIHA, proposition qui fut tout de suite soutenue par le CFHA. En 2019, une convention a permis de formaliser la convention de partenariat entre les quatre partenaires organisateurs (CFHA, INHA, Lyon 2, LARHRA).
Plusieurs comités ont été mis en place pour assurer sa réalisation. Le comité de direction (CODIR), constitué de France Nerlich (INHA), Laurent Baridon et Sophie Raux (Université Lyon 2 – LARHA) et de Judith Kagan (ministère de la Culture et CFHA), a œuvré quotidiennement à la mise en œuvre de l’évènement, avec l’assistance de Mathieu David, chargé de projet, et de Coralie Guillaubez, secrétaire scientifique. Le CODIR a été accompagné par un comité de pilotage, présidé par Olivier Bonfait, président du CFHA, et a été conseillé par un comité scientifique international pour l’élaboration du thème et du programme scientifique.
Un comité d’organisation, présidé par Damien Delille (Université Lyon 2), a été monté avec les partenaires lyonnais pour la mise en œuvre du programme culturel. La mobilisation de plus d’une centaine de bénévoles sous la houlette de Lynda Degouve de Nuncques a permis le bon déroulement du congrès tout au long de la semaine. Le salon du livre avait pour commissaires Olivier Bonfait, Dominique de Font-Réaulx et Sophie Raux, assistés de Turner Edwards.
Un tel événement mondial implique un budget important de plus de 800 000 euros dont 250 000 euros fléchés pour les bourses de mobilité. Le trésorier du CFHA, Michaël Vottero, a été fortement sollicité pour gérer différents fonds. La société Live! by GL Events a assuré la gestion matérielle de l’événement.
La Direction générale des patrimoines et de l’architecture du ministère de la Culture a soutenu le projet, et l’INHA a été d’un support constant et efficace. Les organisateurs tiennent à remercier les nombreux mécènes institutionnels et privés qui les ont accompagnés (voir liste jointe). Sans ce mécénat, le congrès n’aurait pu avoir lieu !

Ce 36e congrès du CIHA a donc été un événement scientifique fort, ainsi qu’une véritable fête pour l’histoire de l’art et les sciences du patrimoine.
Rappelons pour finir que les biens artistiques et culturels constituent un patrimoine pluriel, commun et universel. Ce sont des objets d’étude, de délectation et de partage à faire connaitre dans un esprit d’échange sans aucune forme d’exclusion. Ce fut aussi l’un des enjeux du 36e congrès du CIHA.

 

Olivier Bonfait président du Comité français d’histoire de l’art
Le comité de direction du 36e congrès du CIHA
Laurent Baridon, Judith Kagan, France Nerlich, Sophie Raux

 

CIHA-Lyon-2024@cfha-web.fr

Site internet du 36e congrès du CIHA Lyon 2024 : https://www.cihalyon2024.fr/en/

Compte LinkedIn : https://www.linkedin.com/company/36th-ciha-congress-lyon-2024/

CIHA 2024 Partenaires et mécènes